FNG, connu avec des marques comme Brantano ou Miss Etam, ne recevra pas d'argent supplémentaire de la part des banques. L'entreprise, qui se trouve dans une situation financière difficile, doit donc chercher une autre solution pour trouver les 70 millions d'euros qui permettront au groupe de se maintenir à flot. Paul Lembrechts, PDG par intérim, parle d'une situation "très précaire".

La longue agonie du groupe de mode FNG n'est pas encore terminée. Les banques ont annoncé qu'elles ne souhaiteraient pas investir d'argent supplémentaire dans l'entreprise. C'est ce que révèle le quotidien De Tijd. Dans le passé, les banques ont déjà injecté 260 millions d'euros dans le groupe de mode, mais ils refusent maintenant d'investir davantage, à moins que le FNG lui-même ne trouve des investisseurs supplémentaires. Dans ce cas, les banques veulent encore adopter une "attitude constructive". L'absence de soutien financier supplémentaire est un grand sacrifice pour le groupe, qui cherche d'urgence de l'argent supplémentaire pour sauver l'entreprise. À court terme, FNG devra lever au moins 70 millions d'euros pour garder la tête hors de l'eau, mais il semble que cet objectif soit de plus en plus difficile à atteindre.

Afin de sauver l'entreprise, il est urgent de chercher d'autres sources de financement. Selon le quotidien De Tijd, FNG examine actuellement quatre options : l'entrée d'un fonds d'investissement, l'émission d'obligations convertibles, la revente d'anciens stocks ou encore la revente d'unités commerciales. 

Néanmoins, l'horloge tourne pour FNG car l'entreprise connaît de graves difficultés financières. Par exemple, elle a enregistré une perte de près de 300 millions d'euros l'année dernière et est confrontée à une montagne de dettes de 734 millions d'euros à la suite de diverses reprises au cours des dernières années. En outre, l'entreprise a également été durement touchée par la crise du coronavirus, qui a obligé les magasins belges à fermer temporairement.

De plus, le temps presse : le 31 juillet, le groupe doit rembourser 20 millions d'euros de dettes, bien qu'il y ait une chance que le groupe demande un report de paiement. En outre, le groupe doit également être en mesure de payer sa collection d'automne. La collection a déjà été commandée mais comme de nombreux fournisseurs ne sont pas sûrs que le groupe va effectivement payer, ils sont plutôt méfiants quant à la livraison et exigent donc que l'entreprise fasse des paiements anticipés.

"Il semble que l'on saura bientôt si FNG peut redémarrer ou faire faillite", déclare Sven De Scheemaeker du syndicat ACV Puls, à De Tijd. "Le risque de faillite a augmenté maintenant que les banques ne veulent plus investir. Le personnel espère que le groupe réussira". Pour rappel, la société avait précédemment obtenu un moratoire sur les paiements à tous ses détenteurs d'obligations. Concrètement, FNG ne devra donc payer ni intérêt ni capital avant la fin de cette année.