Le syndicat social-chrétien flamand ACV Puls souhaite prolonger les discussions avec la direction de Delhaize, a-t-il indiqué dans un communiqué de presse. Les syndicats libéraux et socialistes ont à ce stade rejeté la proposition de la direction. 

Après que les deux autres principaux syndicats aient jugé inacceptable la proposition "ultime" de la direction, ACV Puls estime qu'il existe une base pour poursuivre les négociations. "Nous considérons cette proposition de Delhaize comme une base pour aller de l'avant", a déclaré Koen de Punder, secrétaire du syndicat, dans le communiqué de presse. "Nos partisans se sont exprimés clairement : la proposition actuelle n'offre pas encore de certitude.” Le syndicat ajoute que la proposition actuelle est inadéquate et n'offre pas suffisamment de garanties, mais qu'en même temps, il ne voit guère d'autres options que la poursuite des négociations. "Nous devons être réalistes : la franchisation des succursales Delhaize est imminente, point final", déclare M. De Punder. "On ne peut pas parler d'un véritable plan social, mais nous devons penser au personnel des magasins, qui travaillent dans l'un des secteurs les plus mal payés de notre pays. Nous aimerions que la direction revienne autour de la table pour approfondir la question". 

Jan De Weghe, du syndicat socialiste BBTK, n'est pas surpris par l'annonce d'ACV Puls. "Comme eux, nous sommes prêts à poursuivre les discussions, mais la question à laquelle ils devaient répondre était de savoir s'ils étaient d'accord avec cette proposition ou non. Leur réponse est 'non', tout comme la nôtre. Nous voulons également poursuivre les discussions avec la direction, ce n'était pas du tout la question posée". Selon lui, il n'est pas question de division entre les syndicats. "Nous sommes sur la même longueur d'onde, mais ils ont communiqué différemment.” Il attend la position de la CNE, l'homologue wallon de l'ACV Puls, qui sera annoncée la semaine prochaine. Il est plus que probable que la proposition y sera également rejetée, la CNe ayant ces dernier temps adopté un ton particulièrement dur. La proposition de Delhaize comprend un ensemble plus large de mesures d'accompagnement et de primes pour le personnel concerné. Les quelque 9.000 employés pourraient compter sur 1.500 euros, complétés par 125 euros par année travaillée. Pour certains d'entre eux, une prime de préretraite est également prévue. Les syndicats ne sont pas satisfaits. Ils veulent des garanties sur les conditions de salaire et de travail pour ceux qui veulent passer à des opérateurs indépendants, un régime pour ceux qui ne veulent pas s'affilier et des garanties sur les primes de transit.