Test-Achats actualise ses comparateurs de céréales petit-déjeuner et snacks pour enfants. La constatation de cette récente mise à jour est que le Nutri-Score de plusieurs produits s’est nettement amélioré depuis 2018.

Alors que Test-Achats met à jour ses comparateurs de céréales petit-déjeuner et snacks pour enfants, il est clairement notable que la valeur nutritionnelle de certains produits s’est améliorée depuis 2018. Une preuve que le Nutri-Score a également pour avantage d’encourager les fabricants à améliorer les recettes de leurs produits et à rendre leurs efforts visibles, comme en témoigne l’organisation des consommateurs.

En effet, le Nutri-Score, classant les produits de la lettre A à E selon leur valeur nutritionnelle, tente de favoriser la consommation de fibres, protéines, fruits, légumes et noix et, au contraire, de dissuader le consommateur à se tourner vers des produits contenant davantage de kilocalories, acides gras, saturés, sucres et sel. Ce label permet aux consommateurs de faire des choix en pleine connaissance de cause. Selon Test-Achats, non seulement le Nutri-Score permet aux consommateurs de comprendre l’étiquetage nutritionnel et de faire des choix informés, mais il incite aussi les fabricants à reformuler leurs produits.

Les céréales petit-déjeuner Miel Ballz de Carrefour sont par exemple passées d’un Nutri-Score D en 2018 à C en 2019. Le produit contient 3g de sucre en moins, légèrement moins de calories, de graisses saturées et légèrement plus de protéines. Les céréales Welness Flakes nature d’Aldi sont quant à eux passés d’un Nutri-Score C en 2018 à un Nutri-Score B en 2019. Ils contiennent 2,1 gr de fibres en plus, moins de sel, de sucre, de graisses saturées et de calories. Enfin, les céréales Weetabix minis choco passent d’un Nutri-Score B à A en diminuant de 4 gr le sucre qu’ils contiennent. Ils contiennent également moins de calories, de graisses saturées, de sel et un peu plus de fibres et de protéines.

La notoriété des produits A toujours en construction

Selon Nielsen, si les produits à la valeur nutritionnelle A connaissent une dynamique positive en termes de ventes, leur potentiel consommateurs est encore en train de se construire en taille de clientèle comme en fidélité. Le consommateur type de ce genre de produits reste celui issu de foyers aisés et plutôt seniors. En effet, sur chaque catégorie alimentaire, en moyenne 18% des acheteurs ont acheté au moins 1 fois un produit A. Mais ce sont bien les produits scorés C et D qui recueillent toujours le plus de suffrages.

Si cette répartition moyenne des acheteurs n’a que très peu changé en 2 ans, les 155 catégories alimentaires présentent des structures de clientèles et des évolutions bien différentes, explique Nielsen.

Parmi les catégories disposant de produits A, 27 (soit 35% d’entre elles) ont déjà plus de la moitié de leur clientèle qui a acheté au moins 1 fois un produit A. De l’autre côté, certaines catégories font le plein d’acheteurs de produits A étant donnée l’omniprésence de cette offre. Par exemple sur la farine, 90% des consommateurs ont acheté des produits score A, moins de 10% pour les scores B et C, et moins de 5% pour les produits D (les produits E sont inexistants sur cette catégorie).

« La progression se fera sur le long terme, accompagnée par les efforts des marques en termes d’offre produits. Afin de recruter davantage d’adeptes, la distribution pourra aussi mettre l’accent sur le Nutri-Score dans ses rayons et ses prospectus comme elle commence à le faire sur ses sites de drive », constate Martin Vallet, expert consommateurs chez Nielsen.

Une fidélité encore à construire pour les produits A, qui semble profiter davantage à certaines catégories de produits, comme en témoigne Jean-François Orlando, expert études consommateurs : « La fidélité des consommateurs aux produits A est plus forte sur le salé que sur le sucré. Quand on achète des produits A sur des catégories salées (légumes en conserves…), les achats de produits D ou E sont limités. Sur le sucré, l’infidélité prime, certainement en raison de la composante plaisir qui garde toute son importance. Ainsi les acheteurs de sucreries typées A vont leur accorder seulement 14% de leurs dépenses totales de confiserie et acheter avant tout des sucreries typées D ou E qui restent majoritaires en rayon. »