Si la consommation de lait dans notre pays recule depuis un moment déjà, son chiffre d’affaires reste néanmoins stable, même en période de forte inflation.

La consommation de lait était autrefois encouragée avec des slogans tels que “Le lait, une force de la nature” ou “Le lait, une boisson pour tous”, selon l’argument qu’il est source de calcium, de vitamines et d’autres nutriments. C’était du temps où il y avait une surproduction de lait, mais les choses ont bien changé depuis. Plus question de surplus aujourd’hui et, d’après une étude menée pour le compte du VLAM, la part du lait dans le total des dépenses en produits laitiers diminue d’année en année. En 2017, le lait représentait encore 15,9% des dépenses en produits laitiers. En 2021, ces dépenses s’élevaient à 15%. En termes de volume, le lait reste de loin le plus important dans la catégorie des produits laitiers, avec une part de 52,4%, bien qu’il soit là aussi en train de perdre du terrain. Si la consommation de lait régresse lentement, elle n’en reste pas moins élevée d’après les chercheurs, avec 35,6 litres par personne et par an en 2021. En 2008, elle se chiffrait à 45,1 litres. Nous buvons toujours moins de lait, mais la catégorie résiste malgré tout à l’inflation et aux hausses de prix qui l’accompagnent. Alors que le prix du lait a augmenté de 6,26% en moyenne, son chiffre d’affaires sur base annuelle est resté stable (+ 0,22%) selon le bureau d’étude NielsenIQ. Le volume a fléchi de 5,69%. Il en va autrement du lait chocolaté où, en dépit d’une légère diminution des prix (- 0,98%), le chiffre d’affaires a sensiblement reculé de 6,49%.