Professeur à la prestigieuse Université de Californie à Berkeley, le Belge Pieter Abbeel est devenu en quelques années une sommité en matière d’intelligence artificielle. En marge de ses cours, il a notamment participé au projet OpenAI, épaulé par Elon Musk, et développe actuellement une unité de recherche spécialisée dans la robotique.

Pourquoi et comment vous êtes-vous lancé dans le domaine de l’intelligence artificielle ?

A la fin des mes études d’ingénieur à la KU Leuven, j’ai choisi de m’orienter vers l’intelligence artificielle pour plusieurs raisons : d’abord car elle construit des outils qui contribuent au développement d’autres disciplines, ensuite parce que l’intelligence humaine nous distingue des autres espèces, ce qui en fait un sujet d’études très intéressant. Les formations les plus solides en intelligence artificielle sont Berkeley, CMU (Carnegie Mellon University), MIT (Massachusets Institute of Technology) et Stanford University. J’ai effectué mon master à Stanford et j’ai décidé d’y poursuivre un doctorat sous les conseils d’Andrew NG. Aujourd’hui, c’est l’une des personnes les plus renommées en intelligence artificielle, ce qui n’était pas le cas à l’époque. J’ai eu la grande chance de pouvoir participer à la construction de son laboratoire de recherche. A la fin de mon doctorat, en 2008, les universités étaient les seuls lieux de prédilection pour la recherche sur l’intelligence artificielle. Je suis ensuite devenu professeur à Berkeley, où j’ai fondé le Robot Learning Lab.