La chaîne de supermarchés néerlandaise Jumbo souhaite acquérir Emté, qui jusque-là fait partie de Sligro. Il y a de cela quelques semaine, Sligro expliquait étudier le sort de ses supermarchés Emté. Mais un accord entre Sligro et Jumbo n’a rien d’évident selon la presse néerlandaise, en raison de la forte rivalité entre les deux familles propriétaires. Jumbo précise toutefois ne pas souhaiter faire une offre hostile.

La chaîne de supermarché Emté dispose aujourd’hui de 131 magasins et réalise un chiffre d’affaires de 827 millions d’euros pour une part de marché de 2,6% aux Pays-Bas. De son côté, Jumbo est devenus, grâce à une stratégie d’acquisition, n°2 du marché, avec quelque 580 magasins et un chiffre d’affaires de 6,7 milliards d’euros. Avec 20% de ppm, il suit donc Albert Heijn (35,5%).

La rapide croissance de Jumbo a tout à faire avec les acquisition de Super de Boer et C1000. Pour ce-dernier, Sligro était aussi en course, mais le fonds d’investissements CVC a finalement trouvé l’offre de Jumbo - 900 millions d’euros - plus intéressante. Selon la presse néerlandais, la relation entre les familles Slippens (Sligro) et Van Eerd (Jumbo) s’est alors dégradée. Pour l’anecdote, les deux sociétés sont situées à un jet de pierre.

Sligro reste en retrait

Jumbo a fait, la semaine dernière, une offre de 300 millions d’euros pour l’acquisition de Emté. Dans un premier temps, Sligro n’a pas souhaité réagir, mais peu de temps après est venue un éclaircissement: la famille est propriétaire d’un tiers et le reste est coté en Bourse. Sans nommer Jumbo, Sligro a confirmé « avoir reçu une offre non-contraignante et conditionnelle pour Emté (…) Ces offres sont inappropriées à ce jour et Sligro Food Group l’a signifié aux parties intéressées ».

Plus tôt, il avait été annoncé que les résultats d’une évaluation seraient communiqués en date du 20 juillet. Il semble dès lors que Jumbo ait souhaité précéder cette annonce.

Aucune offre hostile

Dans De Telegraaf, Ton Van Veen, CFO de Jumbo, dit pouvoir formuler une «offre attrayante pour toutes les parties prenantes. « Mais », ajoute-t-il, « nous souhaitons formuler notre offre de manière amicale. Si Sligro n’en veut pas, nous respecterons cela. Il faut être deux pour danser le tango ».