Dans le commerce électronique, les marketplaces connaissent actuellement un grand essor. Le consommateur a de moins en moins envie de sauter d’un webshop à l’autre pour procéder à ses achats. Il veut pouvoir les clôturer avec un seul panier. C’est une des raisons pour lesquelles de plus en plus de sites marchands ouvrent leurs portes à des sociétés tierces qui leur permettent de d’élargir leur offre. Ceci complique toutefois la gestion des paiements, la marketplace devant répartir les fonds récoltés auprès des différents vendeurs tout en respectant les normes de la fameuse  directive PSD2. Ceci rend le contrôle de ces opérations encore plus complexe. Le groupe Ingenico leur facilite la tâche.

“Nous assistons actuellement à une multiplication des marketplaces. L’état d’esprit évolue: tout doit aller plus vite. Avant, le consommateur ne rechignait pas à acheter tel produit sur tel site marchand et tel autre sur un autre. Aujourd’hui, il veut que son expérience d’achat soit plaisante et rapide. Dans un nombre croissant de cas, cela signifie: terminer ses divers achats avec un seul panier et ne payer qu’une seule fois. Ceci a soutenu le succès de marketplaces telles que Amazon, bol.com et autres. On remarque également que de plus en plus de sites marchands deviennent eux-mêmes des marketplaces en diversifiant leur offre. Ils veulent élargir leur proposition de produits sans accroître leurs stocks en permettant à d’autres sites marchands de vendre chez eux”, explique Guillaume Flandin, strategic manager chez Ingenico.

“Mais”, précise-t-il, “bon nombre de ces sites marchands évoluant vers une marketplace ne se rendent pas compte que cela implique des contraintes importantes, notamment au niveau de la directive européenne : PSD2”.

Qu’est-ce que la PSD2?

La mise à jour de la directive européenne sur les services de paiement, mieux connue sous son abréviation anglaise PSD2, introduit de nouvelles règles permettant aux consommateurs de bénéficier de paiements électroniques plus simples, plus efficaces et surtout plus sécurisés. Elle est entrée en application le 13 janvier 2018.

La PSD2 a un périmètre beaucoup plus étendu que la première directive, qui datait de 2010. Elle porte non seulement sur la protection des consommateurs lorsqu'ils effectuent des paiements en ligne, mais également sur les règles pour les institutions financières gérant ces paiements. Elle concerne donc aussi les banques et les ‘prestataires de services de paiement tiers’ (PSP).

Fin des exemptions

La PSD2 a un impact important sur l’e-commerce et l’organisation des paiements au sein de celui-ci. Ainsi, bon nombre d’exemptions dont bénéficiaient les commerçants en ligne dans la PSD1 ont été supprimées. Cet impact est relativement modéré pour les webshops, mais pour les marketplaces il est beaucoup plus grand. Avant la PSD2, elles n’étaient pas soumises à une autorisation réglementaire spécifique car elles étaient assimilées à un ‘agent commercial’ facilitant les relations entre un vendeur et un acheteur.

“Désormais, la PSD2 impose qu’un agent commercial exerce un contrôle ou entre en possession des fonds des clients via  un établissement de paiement agréé, tel qu’Ingenico e-payements. Ceci offre une meilleure protection aux consommateurs qui effectuent des paiements en ligne. Les marketplaces, qui doivent traiter les fonds ‘tiers’ – c’est-à-dire les fonds récoltés pour le compte des sociétés vendant par leur intermédiaire –  sont donc placées devant un choix: soit devenir elles-mêmes un établissement de paiement, soit recourir à un  établissement de paiement agréé : banque ou PSP”, explique Guillaume Flandin.

Selon lui, c’est la deuxième option qui s’impose. “Pour devenir une établissement de paiement agréé, la marketplace devrait obtenir une licence bancaire ou de monnaie électronique, se soumettre à des règles de ‘compliance’ strictes, des audits fréquents, rapporter à la Banque Nationale, etc. Pour une marketplace, ces sont des contraintes bien trop importantes. Il vaut donc mieux faire appel à une banque ou un PSP”, dit-il.

L’impact du panier mixte

“Reste alors le choix entre une banque ou un PSP disposant d’une licence d’établissement de monnaie électronique, comme Ingenico. Le modèle de vente développé par les marketplaces passe par nature par l’utilisation du panier mixte – le client commande en une seule fois plusieurs produits issus de plusieurs marchands. Autant alors faire appel à un PSP disposant des outils informatiques adaptés et ayant une grande expérience des paniers mixtes. En effet, il ne s’agit pas seulement de gérer les fonds perçus pour le compte de la marketplace et de les répartir correctement auprès des divers marchands. Il s’agit également d’offrir une solution de paiement efficace,  de faire du reporting et de l’analyse. Quand il faut traiter des milliers d’ordres, cela devient vite trop complexe sans les outils IT adaptés. Ingenico dispose de ceux-ci, de sorte que nous pouvons offrir une solution de « bout en bout » : du paiement client au dispatch des fonds sur les comptes bancaires des marchands”, précise Patrick Reymond, product owner auprès d’Ingenico.