Les rues commerçantes en Flandre et à Bruxelles commencent à se vider petit à petit. Par rapport à 2009, pas moins de 9.703 magasins ont disparu, selon les chiffres du bureau de recherche Locatus. Il reste un peu plus de 54.000 boutiques.

Le secteur du e-commerce est le principal responsable de cette problématique. Ce sont les centres des villes et des villages qui sont les plus touchés, avec une diminution de magasins de 17%. C’est en partie dû à l'apparition de nouveaux magasins le long des grands axes, davantage fréquentés. Ce sont surtout les magasins de mode et d'électricité qui ont fermé leurs portes.  Au total, plus de 2.200 magasins de vêtements et de mode ont disparu au cours des dix dernières années.  La baisse la plus importante est observée au sein des magasins d'électricité qui ont vu 35% de leurs boutiques disparaitre. C'est en tout cas ce que montrent les chiffres de Locatus, publiés par De Tijd.

La principale raison de cette baisse est le e-commerce. Bol.com, Coolblue et Zalando encouragent les Flamands et les Bruxellois à acheter en ligne. C’est surtout dans la mode et dans l'électronique qu’un grand impact se fait sentir. En plus, il existe des chaînes moins chères comme Primark, Lidl ou Action, qui obligent également la concurrence à fermer des magasins. C’est pourquoi des enseignes comme Mexx et M&S Mode ont fait faillite. Parallèlement, le taux d'inoccupation des magasins augmente. Il y a dix ans, 57 bâtiments inoccupés pour 1.000 magasins, contre 99 aujourd'hui. Les grandes chaînes comme MediaMarkt et Zara gagnent du terrain aux dépens des indépendants. Le pourcentage de chaînes de magasins en Flandre et dans la capitale est passé de 17% à 24% au cours des dix dernières années.