La grogne sociale s'intensifie chez Mestdagh, le groupe de supermarchés dont la reprise par Intermarché sera effective le 1er janvier. Les syndicats bloquent le siège de Mestdagh et plusieurs magasins restent fermés. Un préavis de grève expirant le 1er décembre a également été déposé.

Le personnel et les syndicats de Mestdagh sont mal à l'aise. Depuis l'annonce de la reprise des 87 magasins du Groupe Mestdagh par Intermarché, l'agitation règne au sein de l'entreprise. À mesure que la date de la reprise approche - le 1er janvier 2023 -, elle s’intensifie. Après une consultation infructueuse avec la direction mercredi après-midi, les syndicats ont lancé un préavis de grève expirant le1er décembre, rapporte L'Echo. Aujourd'hui, les militants bloquent déjà l’entrepôt à Gosselies. Une dizaine de magasins dans les provinces du Hainaut et de Liège restent fermés. La principale préoccupation du personnel concerne l'incertitude qui entoure son statut après la reprise. Intermarché travaille exclusivement avec des exploitants de magasins indépendants, tandis que Mestdagh dispose de magasins intégrés en plus des magasins franchisés, avec des conditions sociales différentes. Selon les syndicats, la direction de Mestdagh ne répond pas aux questions du personnel et cache le fait qu'à partir du 1er janvier, elle n'aura plus voix au chapître.

Pour des raisons évidentes, les syndicats s'intéressent également à l'acquéreur Intermarché, qui est également silencieux. Bien que les employés de Mestdagh reçoivent déjà une formation pour utiliser les nouveaux systèmes, ils sont toujours dans l'incertitude. Intermarché ne veut commencer à discuter qu'une fois la reprise officiellement achevée. En conséquence, les employés et les syndicats disent se retrouvent entre deux chaises. Mécontents de cette situation, il envisagent des actions, y compris une grève, dans les jours et semaines à venir. Intermarché a déjà nommé un nouveau directeur général en la personne de Guillaume Beuscart, qui avait déjà réorganisé Mestdagh en 2018. Il y a une semaine, le rachat a reçu le feu vert de l'Autorité de la concurrence.