Lors d’un Conseil d’entreprise extraordinaire organisé ce vendredi, la direction de la chaîne de prêt-à-porter Cassis&Paprika a annoncé que 9 des 11 magasins de la marque Cassis doivent fermer leurs portes, rapporte le syndicat libéral CGSLB, qui précise que 67 pertes d’emploi sont ainsi à déplorer.

Acculée par des dettes avoisinant les 30 millions d'euros, la chaîne belge de prêt-à-porter Cassis&Paprika avait déposé en début d'année une demande de procédure en réorganisation judiciaire (PRJ) auprès du tribunal de l’entreprise du Brabant wallon. Le plan de sauvetage élaboré par la direction ces derniers mois vient d'être approuvé par le tribunal. Celui-ci permet aux magasins Paprika, ainsi qu’à ceux de la marque mixte, de poursuivre leur activité, et ce, sous une seule marque. L’enseigne entend également simplifier sa structure, réduire ses coûts, repositionner sa marque et se réorienter principalement vers le marché des grandes tailles. Par contre, 9 des 11 points de vente sous enseigne Cassis doivent fermer leurs portes. Les magasins concernés sont ceux de Tournai, La Louvière, Wavre, Kuurne, Saint-Nicolas, Wijnegem, Belle-Île (Liège), Anspach (Bruxelles) et Basilix (Bruxelles). Les deux points de vente restants (Rocourt et Mons Grand Prés) seront repris par les actionnaires historiques, le fondateur de l’enseigne Jacques Hayez et la société Mitiska. « Si ce plan de relance permet de sauver 9/10 des emplois sur tout le groupe, c’est tout de même plus de 15% du personnel belge qui se retrouve sans emploi aujourd’hui », déplore le syndicat CGSLB dans un communiqué publié ce vendredi, soit un total de 67 emplois qui passent à la trappe. En outre, plusieurs postes seront également supprimés au siège de l’entreprise. Du côté de la direction, on préfère souligner que ce sont plus de 600 emplois qui ont ainsi pu être sauvés grâce au plan de relance. Malgré un chiffre d’affaires avoisinant les 110 millions d’euros en 2022, les magasins du groupe de prêt-à-porter n’ont cessé d’enchaîner les déficits ces dernières années. L’été dernier, l’entreprise était parvenue à se renflouer à hauteur de 10 millions d’euros grâce à un tour de table dont l’objectif était de lui permettre de renouer avec les bénéfices… sans succès.