Ces derniers mois, de nouveaux acteurs ont fait leur entrée dans un rayon boosté par l’offre private label. La concurrence s’annonce rude depuis le mois de mai, début de la « haute saison » d’un marché en pleine forme.

Heureusement, oserait-on écrire, que la crise n’a pas démarré un peu plus tard dans l’année. La catégorie des cafés glacés, qui connaît encore et toujours une croissance à deux chiffres, et ce depuis plus de cinq ans, traverse la haute saison, débutée au mois de mai et se terminant fin septembre. Les marques comptent évidemment profiter de l’été car les ventes n’étaient pas forcément à la fête depuis le début du confinement. En résumé, les marques connaissent des ventes relativement stables, voire en baisse, dans la grande distribution. Le café glacé perd toutefois un réseau important : les stations essence. « Pour Emmi, sur le marché belge, le secteur classique du FMCG représente 65% des ventes, contre 35% pour celui des pompes à essence », avance Roger De Bruyckere, marketing manager de Emmi Benelux. « Dans le canal de la grande distribution, les ventes ne fonctionnent pas forcément bien depuis le début du confinement. C’est un achat dit d’impulsion, d’autres produits de ce type ne profitent pas de la crise. Nous nous attendons donc à ce que la saison estivale, soit la grosse saison, soit peut-être un peu moins bonne que d’habitude. » N’allez pas croire que cette stagnation des ventes depuis la mi-mars soit un drame pour les cafés glacés. Premièrement, cette petite catégorie née voici même pas dix ans dans la grande distribution se porte toujours aussi bien. « Open market et hard discount confondus, le marché représente 29,3 millions d’unités vendues et montre une croissance de 21% entre le 22 mars 2019 et le 22 mars 2020. Le prix moyen par unité est de 1,01 euros pour une catégorie qui pèse un chiffre d’affaires annuel de 29,6 millions d’euros », souligne Eric Piérard, de chez Solinest, qui distribue les cafés Starbucks.

Coca-Cola présent depuis 2019 avec une gamme Honest

Outre la croissance, signalons le taux de pénétration encore relativement faible de cette catégorie, ce qui augure encore de belles perspectives pour les années à venir. Mais qui est leader de cette catégorie en Belgique ? Côté marques nationales, citons en numéro 1 Starbucks, suivi de Emmi. « Chez Starbucks, nous tablons sur une croissance d’environ 13% cette année 2020 », assure Eric Piérard (Solinest). « Le confinement n’a pas joué en notre faveur : notre mois d’avril est resté flat, autrement dit nous n’avons pas connu de croissance. Par contre, 86% de nos ventes sont réalisées en grande distribution, l’autre proportion étant vendue à des grossistes, qui distribuent sur d’autres réseaux qui, eux, étaient effectivement à l’arrêt. »