Ikea forme de grands projets pour ses magasins : l'année prochaine, l’enseigne prévoit d'y investir 22 millions d'euros afin de les rendre plus réactifs aux besoins changeants des clients. En outre, la chaîne souhaite doubler le chiffre d'affaires de son département cuisines d'ici trois ans. Ikea vient de l'annoncer lors de la présentation de ses chiffres annuels.

Ikea a connu chez nous une bonne année : elle a réussi à augmenter son chiffre d'affaires opérationnel de 2,8% pour atteindre 1,04 milliard d'euros. "C'est une croissance sans précédent, compte tenu des conditions de marché difficiles auxquelles nous sommes confrontés. Nous prolongeons ainsi le résultat record que nous avions obtenu l'année dernière", nous confie fièrement André Schmidtgall, Country retail manager & Chief sustainability officer chez Ikea Belgique. "Pas moins de 16,5% de ce chiffre est dû à nos ventes en ligne, soit un triplement par rapport au résultat avant Corona. C'est un bond énorme, et nous voulons absolument augmenter ce chiffre à l'avenir." Quant au bénéfice de l'entreprise, les chiffres sont légèrement moins positifs. "C'est bien, mais le voyage a été difficile pour arriver là où nous sommes maintenant", peut-on entendre. En outre, Ikea a également vendu moins d'articles l'année dernière en raison de problèmes de stocks. 

Si le roi du mobilier à monter a pu maintenir sa croissance, c'est principalement grâce aux augmentations de prix dues à l'inflation. Même si Ikea souligne l'optimisation de son expérience d'achat hybride grâce, entre autres, au shopping en direct ou à son service de décoration e, où les clients peuvent obtenir des conseils en ligne de la part d'employés pour décorer leur propre intérieur, avant d’acheter les articles nécessaires chez Ikea. "Mais l'introduction de notre fonction Scan&Go au printemps a également porté ses fruits", a-t-il poursuivi. En outre, la chaîne a travaillé dur sur son efficacité en optant davantage pour l'automatisation. "Nous nous sommes vraiment demandés ce que nous pouvions faire différemment pour économiser un maximum de coûts tout en rendant nos processus plus efficaces. Cette année, nous avons donc mené un projet pilote dans notre magasin de Gand, où des drones ont survolé notre magasin la nuit pour vérifier les niveaux de stock. Et dans nos locaux de Hasselt, nous avons effectué un test avec des robots pour améliorer les processus logistiques : ils déplacent les palettes la nuit, par exemple, pour que nos employés n'aient pas à le faire. Pour l'instant, il s'agit encore d'un test, mais si cela fonctionne bien, nous pourrons éventuellement le déployer à plus large échelle. C'est un pas en avant important", déclare André Schmidtgall. 

Doubler les ventes de cuisines !

Le patron d’Ikea Belgique a également annoncé aujourd'hui ses ambitions et elles ne sont pas minces. À l'avenir, Ikea veut continuer à investir dans son plus grand secteur de croissance : ses magasins. "Nous voulons y parvenir en investissant jusqu'à 22 millions d'euros l'année prochaine. C'est cinq fois plus que ce que nous investissons normalement. Cela implique diverses formes telles que l'amélioration des points de collecte, l'installation de casiers de consigne, l'investissement dans des caisses automatiques...", précise-t-il. "En bref, tout faire pour rendre la visite la plus agréable possible pour les clients et mieux répondre à leurs besoins." 

Mais le véritable objectif stratégique est la vente de cuisines. "Actuellement, nous vendons pas moins de 26 500 unités chaque année. Nous pensons que si nous créons une meilleure expérience d'achat et que nous assurons une disponibilité de nos produits en permanence, nous pouvons doubler nos ventes de cuisines en trois ans", déclare André Schmidtgall. Et le fait qu'Ikea se concentre davantage sur les cuisines est déjà visible, par exemple, dans le magasin de Zaventem, où Ikea a récemment modifié légèrement l'entrée de son showroom. "En entrant, on remarque que trois cuisines équipées figurent d’emblée dans les premiers intérieurs que l'on rencontre. La preuve d’une cohérence de nos actes avec nos plans : nous mettons davantage encore nos cuisines en avant pour que les ventes puissent se développer."

Enfin, la chaîne d'ameublement veut mieux préparer l'avenir en se concentrant davantage sur l'automatisation et l'aspect numérique. "Mais le fait que nous voulions utiliser plus de robots à l'avenir dans nos entrepôts, par exemple, ou parier davantage sur les caisses automatiques, ne signifie en aucun cas que nos collaborateurs vont perdre leur emploi, au contraire". Nous voulons simplement adopter une approche différente et utiliser nos employés de manière plus flexible dans leur département : là où le client a besoin d'eux. La numérisation et l'automatisation créent de nouvelles tâches. Nous voulons que nos employés acquièrent davantage de compétences numériques afin qu'ils soient mieux en phase avec notre expérience d'achat hybride, et qu'ils puissent être une valeur ajoutée pour le client. Ce qui, en fin de compte, se traduit également par une augmentation du chiffre d'affaires. Concrètement, nos caissières pourront aussi si nécesssaire être affectées, par exemple, à l'accueil ou au comptoir de service aux clients", conclut André Schmidtgall.