Le groupe Ahold Delhaize a atteint une marge bénéficiaire de 4,2 % en Europe au cours du dernier trimestre. Le moteur de la croissance reste Bol.com, avec une croissance des ventes atteignant 24,2 %. Le groupe relève ses prévisions de bénéfices pour cette année.

Ahold Delhaize a enregistré un bénéfice de 540 millions d'euros au cours du dernier trimestre. La marge bénéficiaire est inférieure de 0,3 % à celle de l'année dernière, lorsque la pandémie avait entraîné une augmentation des ventes. En Europe, les ventes du groupe ont augmenté de 3,6 % à taux de change fixe. Ahold Delhaize décrit les résultats d’Albert Heijn et Bol.com, entre autres, comme particulièrement positifs. Les ventes en ligne forment un élément important de la croissance. Ahold Delhaize l’explique : "Au deuxième trimestre, nous avons ajouté 86 nouveaux emplacements click-and-collect aux États-Unis, étendu AH Compact à de nouveaux marchés et doublé la zone couverte en Flandre." Les ventes en ligne représentent désormais 10 % des ventes totales, soit 18,6 milliards d'euros.

Si il y a croissance aux Pays-Bas et en Belgique, on observe une contraction des ventes de 1,5% aux États-Unis. Ce n'est pas totalement illogique : aux États-Unis, les mesures corona ont été assouplies plus tôt qu'en Belgique, et il y a également eu plus d’achats de stockage, ce qui avait gonflé les chiffres l'an dernier. En raison des bons résultats, Ahold Delhaize relève ses prévisions de bénéfices pour cette année.

Le cours de l’action Ahold Delhaize n’était pas très favorable, ces dernières années, en dépit de bons chiffres d’affaires. La valeur de l'action a stagné, au grand mécontentement des investisseurs. Certains analystes reprochent à Frans Muller un manque de leadership dans des circonstances difficiles, bien que l'on ne comprenne pas pourquoi le marché ne valorise pas davantage le groupe de supermarchés. Ahold Delhaize doit également faire face à des franchisés mécontents d'Albert Heijn, à une reprise ratée de Hema (qui a été rachetée par Jumbo) et doit également faire face au fisc belge qui lui réclame jusqu'à 380 millions d'euros dans le cadre de l'acquisition des magasins américains de sa filiale belge Delhaize en 2018.