79% des commerçants non-food ont déjà été confrontés au phénomène showrooming. Les clients s'y renseignent sur un produit pour finalement l'acheter sur internet. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par le SNI auprès de 459 commerces.

Une récente enquête de Comeos montrait que 6 Belges sur 10 avaient eu recours à internet pour réaliser des achats au cours de l'année. Selon Eurostat, 33% des Belges ont acheté en 2012 au minimum un produit via internet. Il est donc peu étonnant que le showrooming remporte toujours plus de succès.

"Il est frappant que de plus en plus de commerçants aient à faire à de telles pratiques", déclare Christine Mattheeuws, Présidente du SNI. "Cependant, il est positif que 6 commerçants sur 10 expliquent aux personnes faisant du showrooming qu'un achat dans leur commerce a beaucoup plus d'avantages et d'atouts, tels que l'expertise et le service après-vente". 79% des commerçants du non-food ont déjà été confrontés au showrooming. 7% des commerçants sont par ailleurs confrontés à cela plusieurs fois par jour, 15% une fois par jour et 27% plusieurs fois par semaine. Le phénomène touche avant tout les magasins de multimédias et autres produits électroniques. Les magasins de mode y sont également de plus en plus confrontés.

De l'étude du SNI, il ressort que 62% des commerçants essaient de convaincre les showroomers qu'un achat dans leur commerce est plus avantageux. Seuls 4% des commerçants mettent les showroomers à la porte. Une option que le SNI juge mauvaise puisque le commerce risque de perdre définitivement son client.

Fait marquant: selon un tiers des commerçants, les clients disent sans gêne qu'ils sont à la recherche d'informations et avouent qu'ils feront leur achat sur internet. Pour le SNI, ce phénomène n'est pas nouveau. Autrefois les clients se renseignaient pour acheter en grande surface. Aujourd'hui Internet remplace les grandes surfaces.

"De plus en plus de commerces de détail ont un bon site web qui permet d’acheter ou de commander en ligne. Cela est positif, car l’aspect digital deviendra encore plus important dans le futur. C’est pourquoi nous conseillons à chaque commerçant de ne pas rater le coche", conclut Christine Mattheeuws.