Le groupe Lagardère Travel Retail, connu pour ses boutiques Duty Free situées à l'aéroport de Zaventem, a supprimé 180 emplois sur 550 au total. En raison de la crise du coronavirus, la fréquentation à l'aéroport a été à l'arrêt, ce qui a également eu pour conséquence de réduire à néant les revenus du groupe. 

On sait depuis longtemps que le secteur de l'aviation a été durement touché par la crise, mais cela a également un impact important sur les boutiques situées à l'aéroport de Zaventem. Par exemple, le groupe Lagardère Travel Retail, qui possède une trentaine de magasins, dont 25 boutiques Duty Free à l'aéroport de Bruxelles et 2 à l'aéroport de Charleroi, a décidé de supprimer 180 empois sur 550. En d'autres termes, il s'agit d'un tiers de tous les emplois. On ne sait pas encore quels emplois seront perdus, mais la procédure de licenciement collectif débutera le lundi 15 juin.

En raison de la crise et des mesures de fermeture imposées, le flux de touristes dans l'aéroport a été réduit quasi à néant et les boutiques, qui vivent sur la fréquentation des passagers dans l'aéroport, verront leurs revenus disparaître. "Nos ventes sont maintenant quasi nulles", déclare Nicolas Van Brandt, patron du groupe Lagardère Travel Retail chez De Standaard. "Nous pensons qu'en juillet, malgré la reprise de l'aviation, nous n'aurons que 10 % de nos ventes normales. Il faudra peut-être trois à cinq ans avant que nous ayons digéré cette crise." Celui-ci ajoute que le groupe part du principe qu'à long terme, il y aura également moins de voyageurs d'affaires, les entreprises ayant maintenant découvert les avantages des appels vidéo.

Bien que les syndicats regrettent profondément les licenciements, ils comprennent qu'un manque de clients dû à la crise a conduit à cette situation. Bien qu'ils insistent pour faire tout leur possible afin de sauver le plus grand nombre d'emplois possible. La suppression des emplois est très amère. Lagardère Travel Retail avait racheté le groupe International Duty Free à la holding Frère NPM pour 250 millions d'euros l'année dernière.