+ Plus SÉRIE D'ÉTÉ Walter Gelens & Ives Depoortere (BABM) : “Les fabricants de marques veulent plus que jamais nourrir un dialogue constructif avec le retail”

Avec le début du mois de juillet s'ouvre notre série d'été, qui nous invite à partir à la rencontre d'acteurs du marché, et prendre le temps d'évoquer leur activité. Nous ouvrons cette série avec le BABM, qui fête ses 30 ans. L’occasion était bonne de rencontrer son CEO Walter Gelens et son Président Ives Depoortere, également CEO de Jules Destrooper. Au menu de cette discussion : l’évolution de l’Association belgo-luxembourgeoise des fabricants de marques, ses satisfactions et challenges, sans oublier sa récente campagne de communication en ligne, développée pour convaincre le consommateur de “se faire plaisir avec les marques.”

Avant de commencer, il me faut vous souhaiter un joyeux anniversaire ! 30 ans, c’est l’âge de la maturité ? Que retenir du chemin parcouru ?

Walter Gelens : Merci pour vos voeux ! 30 ans plus tôt, nous étions tous les deux actifs dans le secteur FMCG. Nous pouvons donc confirmer qu’au cours des 30 dernières années, le marché belge a énormément changé. 1995, c’est un peu le début de la croissance des marques de distributeurs. Le fait que nos clients retailers deviennent en quelque sorte aussi des concurrents a constitué une des raisons de la création de l'association. Il y en eut d’autres, comme la protection des marques, celle des droits de propriété intellectuelle, etc. Si vous regardez tout ce qui s'est passé au cours de ces 30 années, vous vous apercevrez surtout que les 5 dernières années ont été bien plus mouvementées que les 25 qui les ont précédées. Ives et moi occupons nos fonctions respectives au sein du BABM depuis plus de cinq ans. Nous y avons presque connu une crise à chaque jour qui passe, avec la Covid, l’Ukraine, l’inflation… Jusqu’alors, les évolutions étaient plutôt linéaires. Ces crises ont renforcé la nécessité d’une bonne collaboration avec les retailers. Nous étions soumis aux mêmes contraintes qu’eux : l’approvisionnement, les difficultés pour les travailleurs transfrontaliers, les risques de contamination, la responsabilité de maintenir le service à la population… La période a vu naître une excellente collaboration entre nous, un peu comme les partis politiques, qui se sont eux aussi mis à mieux collaborer face aux urgences du moment.