Près de la moitié des vegan et un quart des végétariens se disent insatisfaits de l’offre alimentaire proposée. C’est ce qui ressort d’une récente étude de l’agence Ingredient Communications.

Le nombre de personnes adoptant un régime flexitarien, végétarien ou vegan ne cesse d’augmenter, et ce, partout dans le monde. Si l’offre tend à se diversifier et à s’agrandir, cela ne semble pas encore suffisant. L’agence Igredient Communications a chargé les experts en études de marché Surveygoo de mener l’enquête auprès d’un échantillon de 1.000 consommateurs (500 au Royaume-Uni, et 500 aux Etats-Unis).

4% vegan, 4% veggie, 3% pesco-veggie

Dans l’ensemble, 4% ont déclaré être vegan, bien que ce taux soit plus élevé aux Etats-Unis (6%) et auprès des 18-24 ans (13%). 4% se sont dits végétariens, et 3% pesco-végétariens. Pour rappel le pesco-végétarisme consiste à s’abstenir de manger de la viande, mais à consommer du poisson, des mollusques et des crustacés.

Les régimes vegan et veggie font de plus en plus d’adeptes

Un grand nombre de consommateurs végétariens n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, trois végétariens sur cinq (60%) envisagent de devenir vegan. Une tendance considérablement plus importante encore aux Etats-Unis, où 90% des végétariens l’envisagent, contre 33% aux Royaume-Uni. De même, quatre consommateurs de viande sur dix (42%) ont l’intention de réduire leur consommation de viande ou d’arrêter purement et simplement d’en manger.

Pas assez de choix

Mais si ces modèles d’alimentation sont de plus en plus courants, la moitié des vegan (46%) interrogés se déclarent insatisfaits du choix d’aliments et de boissons convenant à leur régime alimentaire. Et si les végétariens ont logiquement davantage de possibilités, 23% d’entre eux sont eux aussi insatisfaits de l’offre.

« Nos recherches indiquent l'ampleur et le rythme de la transition vers les régimes à base de légumes. Quelle que soit la raison de leurs choix - éthiques, environnementaux ou liés à la santé - de nombreux consommateurs s'attendent à ce que l'industrie alimentaire fasse davantage d’efforts pour les suivre. Pour les fabricants de produits finis et d'ingrédients, il est clair qu'il y a des récompenses à mettre davantage l'accent sur les besoins des végétaliens et des végétariens » notre Richard Clarke, fondateur et directeur général de Ingredient Communications.

Il est intéressant de noter que l'insatisfaction à l'égard du choix des produits était particulièrement élevée aux États-Unis, où 50 % des végétaliens ont déclaré qu'ils n'étaient pas satisfaits des options qui leur étaient offertes, contre 36 % au Royaume-Uni. De même, les végétariens américains étaient plus susceptibles d'être insatisfaits de la gamme de produits appropriés (31 %), comparativement aux 15 % du Royaume-Uni.

Cela pourrait s'expliquer en partie par le fait que les consommateurs américains ont des attentes plus élevées en matière de disponibilité des produits. « La fusion de deux voies connexes est susceptible de contribuer à ces tendances », a déclaré Mark JS Miller, directeur de Kaiviti Consulting. « L’une est la tendance de la commodité attendue, où je peux obtenir ce que je veux quand je le veux, ce qui a été alimenté par le phénomène Amazon. L'autre tendance est le désir de faire des choix de santé personnalisés. Ni l'une ni l'autre tendance n'est susceptible de s'atténuer et donc ce niveau d'insatisfaction parmi les végétaliens et les végétariens américains est susceptible de se poursuivre jusqu'à ce que le marché soit assez agile pour s'adapter à la demande ».

 

Pourquoi ont-ils choisi ces régimes alimentaires?

Lorsqu'on leur a demandé quels facteurs avaient influencé leur décision, 69% des végétaliens et 64% des végétariens ont cité le bien-être animal. Le facteur suivant le plus courant était les "préoccupations au sujet de ma santé", qui a été choisi par 48% des végétaliens et 54% des végétariens.

Une autre conclusion clé de l'enquête est la popularité de nouvelles catégories, comme le pesco-végétarisme. « Dans le passé, il y avait plus ou moins un choix binaire entre manger de la viande ou non », a déclaré Neil Cary, directeur général de Surveygoo. « Nos recherches suggèrent qu'un grand nombre de personnes adoptent une approche plus nuancée et plus flexible de leur régime alimentaire et de leur mode de vie. »