Spécialiste de l’impression digitale sur supports publicitaires grand format, VEDI a développé une offre complète en matière de fournitures B2B quand la crise du Covid est venue impacter lourdement son métier. Au vocabulaire traditionnel de ce secteur, VEDI entend ajouter une touche d’humain et de local, et s’affirmer comme “le 1er supermarché digital des entreprises”.

Le marché des fournitures de bureau a beaucoup évolué. Parfois sous forme de concentration, comme ce fut la cas lors de la fusion d’Overtoom avec Manutan, en 2014. Mais c’est bien sur le web que s’exprime ce secteur commercial, principalement orienté vers une clientèle B2B, et dont l’activité a longtemps surtout reposé sur le bon vieux catalogue et sur de la représentation commerciale directe. La concurrence règne toujours, entre enseignes de papeterie spécialisés, portails proposant un choix d’articles professionnels bien plus larges, des distributeurs tels que Makro, et bien entendu l’ogre Amazon, qui a développé une formule Amazon Prime Business pour couvrir ce terrain. Il convient d’ajouter un nouveau nom à la liste des Viking, JM Bruneau, Manutan-Overtoom ou Lyreco : VEDI.

Nous n’étions pas préparés à devenir le premier supermarché digital des entreprises, mais la volonté d’y arriver nous a permis de parcourir un chemin énorme.

Matthieu Vanham

VEDI se présente comme “le 1er supermarché digital des entreprises”. L’entreprise est née en 1995 autour d’un service d’impression digitale en grands format de bâches et supports publicitaires. Dès 2008, les clients peuvent introduire eux-mêmes leur projet d’impression en ligne, 24 heures sur 24. Le premier confinement de 2020 donne un coup d’arrêt brutal à la croissance : “Nous avons perdu d’un seul coup 90% de notre chiffre d’affaires,” témoigne Eric Hoffelinck, cofondateur de VEDI avec Matthieu Vanham. “Notre métier était d’être là physiquement où les gens se rencontraient et du jour au lendemain, ce n’était plus possible. Plus de salons, plus de portes ouvertes, plus de cinémas, plus de concerts…”  Les deux associés accélèrent alors le projet qu’ils avaient déjà mûri, et se retroussent les manches. Cette fois, c’est Matthieu Vanham qui l’explique : “« A la manière d’une start-up, nous avons transformé un problème en opportunité. Quels étaient les points forts de VEDI à cet instant précis? Citons 14.000 clients B2B, une plateforme de vente en ligne facile à utiliser, une équipe totalement dédiée, un site logistique de 5.000m2 racheté lors de l’exode de Caterpillar. Nous avions toutes les cartes en main pour élargir le champ des possibles. »

VEDI se penche sur les bilans de nombreuses sociétés et établit un top 100 des fournitures les plus demandées, puis prend son bâton de pèlerin pour rechercher des partenaires locaux de qualité dont les articles puissent être proposés à ses clients. Fournitures et matériel de bureau, produits d’entretien, quincaillerie et matériel d’atelier industriel, catering… sans oublier bien entendu la production de matériel de communication personnalisé, son terrain d’activité historique, qui distingue l’entreprise de ses concurrents marchands.

La crise a aussi prouvé que la Belgique était en manque d’acteurs digitaux locaux. Nous avions tous les outils pour le devenir.

Eric Hoffelinck

Pour se différencier, VEDI entend aussi jouer la carte du facteur humain, et celle des partenariats locaux, comme le revendique Eric Hoffelinck : « Dans le monde d’Internet, pour simplifier, vous rencontrez 2 types d’acteurs. Les producteurs, qui produisent et vendent leurs propres produits en direct, et les pure players, qui ne produisent rien, mais vendent tout. Les producteurs connaissent bien leurs produits, mais manquent souvent d’expertise digitale. À l’inverse, les pure players connaissent le monde digital mais manquent souvent de connaissances métier. En conséquence, le modèle économique de ces derniers les pousse à éviter au maximum l’interaction humaine avec les clients. Les produits sont vendus et expédiés sans échange autre que digital. Nous développons notre plateforme en étroite symbiose avec les fabricants pour en faire un outil expert au service de l’humain. Le site est le contraire d’un rempart qui tient les clients à distance. » Quant à l’aspect local, il passe par des partenariats avec des acteurs locaux. Parmi les 36.270 produits proposés à la clientèle, on trouve désormais 14.946 références en quincaillerie, grâce à la collaboration avec l’entreprise Fernand Georges, leader du secteur en Wallonie.

 

En et août 2021, VEDI avait enregistré plus de 120.000 commandes passées par 30.000 clients.