Selon l'association VIA, Vouchers Issuers Association, la suppression des chèque-repas pourrait avoir de graves conséquences tant en matière économique que sociale. Le débat n'est pourtant pas nouveau, le ministre de l'Economie ouvrait, il y a quelques temps déjà, le débat quant à une réforme du système des chèques-repas et des éco-chèques. Celui-ci soutient l'idée d'un versement du montant directement sur le compte du travailleur. Un projet de loi allant en ce sens a été déposé au Sénat en juillet dernier.

Si depuis le mois d'août 2013, les chèques-repas émis restent valable une année entière, cela ne veut pour autant pas dire que le débat est clôt. Le Sénateur Open Vld Rik Daems indiquait en effet à nos confrères de Het Nieuwsblad op Zondag qu'ils pourraient disparaître dès l'an prochain. Selon lui, une majorité se dégage sur ce projet de loi. "Un vote pourrait intervenir en octobre. Par conséquent le système des chèques-repas et des éco-chèques pourrait être supprimé dès l'an prochain", déclare-t-il.

Des déclarations à propos desquelles VIA a réagi. Selon l'association cette suppression comporte des risques à prendre en compte: perte d'une économie de 2% du coût salarial en charges sociales et fiscales pour les sociétés, perte d'un avantage fiscal et social pour les travailleurs, perte d'un chiffre d'affaires assurés pour le foodretail, l'horeca et les commerces de proximité, pouvant entraîner 8.000 pertes d'emplois.

Update 25/09:Selon nos confrères de l'Echo, la suppression des chèques-repas pourrait provoquer un surcoût de 2 milliards d'euros pour l'Etat Belge. Une note du SPF Finance soutient en effet que le remplacement du système actuel par un montant net perçu sur les fiches de paie pourrait créer une discrimination entre travailleurs et par conséquent augmenter le montant de l'exonération fiscale. Les experts du SPF Finances craignent que cette discrimination n'oblige les autorités à appliquer le nouveau système à l'ensemble du secteur privé.Aujourd'hui, 1,3 millions de travailleurs du secteur privé reçoivent des chèques-repas exonérés fiscalement. L'Echo précise que si le nouveau système se voyait étendu à l'ensemble des 4,9 millions de travailleurs du secteurs privé, l'exonération fiscale atteindrait 1,9 milliard d'euros.