Standaard Boekhandel plonge dans le rouge pour la première fois depuis les années 80. L'année dernière, l'enseigne de librairie a enregistré une perte de 6.000 euros. Pour cette année également, l'entreprise prévoit une baisse de 10 à 15 % de son chiffre d'affaires en raison de la crise du coronavirus. C'est ce qu'écrit le quotidien économique De Tijd. 

Les temps sont durs pour Standaard Boekhandel. Pour la première fois depuis les années 1980, la chaîne spécialisée dans les livres fonctionne à perte. En 2019, la société a enregistré une perte nette de 6.000 euros. Le chiffre d'affaires à cette époque était d'environ 205 millions d'euros. Une grande différence par rapport à il y a 8 ans, lorsque la chaîne réalisait encore un bénéfice d'environ 10 millions d'euros. La raison de cette perte n'est pas forcément compliquée à comprendre. Les gens lisent beaucoup moins qu'avant. De plus, les livres sont également confrontés à la concurrence des médias sociaux et services vidéo tels que Netflix. 

Le fait que Standaard Boekhandel ait encore réalisé une augmentation minime de son chiffre d'affaires (0,9 %) l'année dernière est dû à l'augmentation des ventes de livres scolaires, de jeux de société et d'articles de papeterie. Par ailleurs, la vente de livres en ligne se porte mieux après quelques années moins fastes au cours desquelles la chaîne a perdu du terrain face aux grands acteurs en ligne tels que bol.com et Amazon. Toutefois, nous ne savons pas vous préciser la part de marché des ventes en ligne dans le chiffre d'affaires total. 

Jusqu'à 15 % de réduction du chiffre d'affaires en 2020

L'entreprise Standaard Boekhandel ne semble pas se porter mieux en cette année 2020. En plus de la réduction du nombre de lecteurs, la crise du coronavirus a accentué les pertes. L'année 2020 risque également d'être compliquées. Standard Bookhandel s'attend à ce que le chiffre d'affaires soit inférieur de 10 à 15 % cette année, ce qui entraînera également une accumulation des pertes. Il y a toutefois un point positif : "J'estime que grâce à notre boutique en ligne, nous avons pu maintenir 30 à 40 % de notre chiffre d'affaires normal", explique Geert Schotte, directeur général de Standaard Boekhandel à De Tijd. "Mais le commerce électronique est coûteux et la boutique en ligne n'est pas rentable en soi. Il a fourni des fonds supplémentaires au plus fort de la crise". 

L'enseigne a par ailleurs reçu de l'argent supplémentaire du gouvernement, sous la forme d'une prime de la Région flamande. Cela reste toutefois une petite aide par rapport au chiffre d'affaires que l'enseigne aurait dû générer en temps normal. Bien que Geert Schotte soit très heureux de ce soutien, il estime que le gouvernement n'en a pas fait assez. Selon lui, le gouvernement aurait été mieux placé pour servir de médiateur entre les commerçants et les propriétaires de locaux commerciaux en termes de loyer. Si les loyers avaient fortement baissé lors de la fermeture obligatoire des magasins ou s'il y avait même eu un renoncement de loyer, le préjudice financier aurait pu être encore plus réduit. 

Réduction des stocks

Bien qu'il reste à voir quel sera l'impact de la crise, l'enseigne Standaard Boekhandel veut déjà prendre les mesures nécessaires pour ramener l'entreprise à la rentabilité. Standaard Boekhandel veut par exemple réduire le stock excessif qui a été constitué mais qui n'a pas été vendu. Le problème ne concerne pas seulement les livres, mais également les jeux de société et les articles papeterie. A cause de problèmes d'estimation, ces deux dernières catégories ont constitué un stock trop important. Résultat ? De nombreux agendas et calendriers ont fini à la poubelle. "Les fermetures de magasins ne sont pas un problème pour l'instant", souligne-t-on chez Standaard Boekhandel, même si bien sûr, on ne peut jamais rien exclure complètement.