Entre la baisse de consommation d’alcool, la météo maussade de l’été dernier et l’inflation galopante, les bières n’ont pas connu la forme olympique escomptée. Les quelques touches d’embellie sont à noter du côté des bières blondes fortes et des bières faibles et sans alcool.

L’année 2023 n’est pas à marquer d’une pierre blanche pour les ventes de bières en grande distribution. Certes, la catégorie dans son ensemble préserve une valeur positive de +2,7 % sur base annuelle (NielsenIQ MAT P01 2024), mais perd toutefois en une seule année un volume de -2,3 %, ce qui n’est pas rien pour une catégorie de cette envergure. Dans ce contexte, on peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Chez AB InBev, la confiance est relativement de mise. “Tout au long de l’année 2023, les inquiétudes des consommateurs concernant leur pouvoir d’achat ont entraîné une diminution de la confiance et une baisse des volumes totaux de l’industrie brassicole”, évoque Arnaud Hoornaert, head of category management Belux AB InBev. “Vers la fin de l’année, la confiance des consommateurs a commencé à s’améliorer progressivement, déclenchant une reprise dans l’industrie. Au milieu de ces défis, la résilience de la catégorie de la bière au sein des boissons alcoolisées est restée évidente, alors que la catégorie de la bière a continué à croître au sein de la catégorie des boissons alcoolisées. La bière a conservé sa position de choix privilégiée en raison de son prix abordable et de ses caractéristiques distinctives.” En plus de l’inflation et de la baisse de confiance des consommateurs, signalons également les conditions météo de l’été dernier, peu favorables à la consommation de bière. “Nous avons connu un mauvais été au cours duquel nous avons reçu 20 % de précipitations en plus que la moyenne, principalement pendant les mois de juillet et d'août, ce qui n’a pas forcément aidé au niveau des ventes des bières mais, malgré cela, Duvel a connu de bonnes performances”, évoque Ellen Van Hool, head of local marketing chez Duvel Moortgat.