PEACH se compare à un ‘personal shopper’ : la start-up propose à ses clients de réunir dans un panier des produits bio et durables, accompagnés d’une recette. Une manière de leur faciliter les courses ainsi que la préparation de repas.

« PEACH est une solution simple, novatrice et saine qui permet à tout un chacun de faire ses courses en ligne sur base de recettes. Nous ramenons le BON au cœur de vos assiettes. Vous choisissez la recette qui vous fait plaisir et nous envoyons votre commande au magasin partenaire. Vous n'avez plus qu'à vous faire livrer ou aller chercher votre panier. Le tout en évitant les files. » Voici le descriptif sur lequel vous tomberez directement si vous vous rendez sur le site de PEACH. Un concept qui a immédiatement attiré notre attention et qui qui propose une alternative intéressante, surtout en temps de crise, aux courses traditionnelles. Remontons quelques mois en arrière, à la découverte de cette start-up belge.

Chloé Maquet n’a que 25 ans, mais elle est l’un des deux cofondatrices de la start-up, qui collabore pour le moment exclusivement avec trois magasins de l’enseigne Färm (celui de Louvain-la Neuve, de Jourdan et de Tenbosh). Le concept est simple : proposer une expérience client proche de celle d’un Collect & Go. « Sur notre site, il y a la possibilité de choisir un magasin. Une fois qu’il a été sélectionné, il suffit de choisir une recette. Un panier est ensuite créé avec les différents ingrédients nécessaires à la préparation de la recette en question », nous explique la cofondatrice.

Chloé Maquet et Anne-Françoise Meurant

A l’origine, Chloé Maquet et son associée, Anne-Françoise Meurant ne se connaissent pas. Elles se rencontrent à un événement pour entrepreneurs et il se trouve qu’elles ont justement toutes les deux la même idée en tête : proposer un service équivalent à celui de Hello Fresh, en y adjoignant le caractère bio et durable. « Nous avons toutes les deux travailler en corporate classique. Avec nos horaires et notre mode de vie, nous nous sommes rendues compte qu’il était difficile d’avoir accès au bons produits de façon générale en semaine. Nous devions souvent mettre nos valeurs de côté parce que nous n’avions pas le temps d’aller au marché ou de nous rendre dans des magasins spécialisés. Nous nous sommes dit qu’il fallait trouver un moyen de rendre cet accès beaucoup plus facile pour le secteur du durable », se souvient Chloé Maquet.

« Le partenariat était prévu pour le lundi du début du confinement »

Quel meilleur exemple pour illustrer le proverbe ‘le hasard fait bien les choses’ ? Si l’initiative PEACH existe depuis mai 2019, c’est précisément à la mi-mars que sa première collaboration démarre. « Nous avions déjà pensé à collaborer avec les magasins avant la crise. Le partenariat avec le Färm de Louvain-la-Neuve était justement prévu pour le lundi du début du confinement. C’est un hasard que ça ce soit mis en place à ce moment-là », explique Chloé Maquet. Une coïncidence qui permet à la start-up d’accélérer considérablement son développement. « L’objectif de base était de faire un test sur Louvain-la-Neuve. Mais avec l’arrivée de la crise, il y a eu un réel besoin et une demande importante à Bruxelles. Nous avons donc rapidement élargi le concept. »

Il faut savoir qu’avant de collaborer avec Färm, la start-up proposait un service un temps soit peu différent. « A la base, nous proposions des box repas sur Bruxelles, comme Hello Fresh, mais centrées sur le côté durable. Nous avions notre propre approvisionnement, notre propre logistique, notre propre stock et faisions tout en interne. Désormais, nous envoyons les commandes aux magasins et ce sont eux qui s’occupent de la logistique. Ce qui, pour nous, change la donne. »

« Nous permettons à de plus petits acteurs de proposer leurs services en ligne »

PEACH est attaché à ses valeurs. Le concept se veut avant tout bio, durable, mais également local. « Nous créons nous-même nos recettes en choisissant toujours des produits de saison, ce qui permet de faire appel à des producteurs locaux. Nous souhaitons également collaborer avec de plus petits acteurs plutôt qu’avec de grands supermarchés. » Une façon de permettre à ces commerces, qui souvent ne sont pas encore présents en ligne, de bénéficier de cet avantage-là. En ces temps de crise, la start-up collabore également avec différents chefs culinaires afin de leur donner plus de visibilité. Une possibilité pour ces derniers de proposer leurs recettes et de retrouver la pèche. Chaque semaine, un chef bruxellois est mis à l'honneur et les clients peuvent donc commander des recettes en plus. « Nous permettons aux clients de se dire qu’il y a autre chose pour faire ses courses en ligne que les grandes enseignes. On essaye vraiment de favoriser le durable de façon générale », ajoute Chloé Maquet. Des valeurs éthiques auxquelles une grande partie de la population semble accorder davantage d’importance depuis le début de la crise. « Notre espoir est que cette crise ait favorisé cette nouvelle mentalité et qu’elle reste après », conclut la cofondatrice.