Ce samedi 9 novembre, deux nouvelles enseignes The Barn s’installent en Belgique : l’une près de la place Fernand Cocq à Ixelles, l’autre dans le quartier sud d’Anvers. Une ouverture simultanée hasardeuse que Martin Timmermans, directeur de The Barn Ixelles, nous explique.

Alors que The Barn a déjà mis son pied-à-terre dans les communes d’Etterbeek et de Saint-Gilles, c’est cette fois à Ixelles et à Anvers que l’enseigne décide de poser les cartons. Une ouverture simultanée puisque les ouvertures sont toutes les deux prévues pour ce samedi 9 novembre. Heureuse coïncidence ? Pas vraiment ! « C'est un peu un concours de circonstances. On a trouvé ce bâtiment-ci bien avant celui d'Anvers. On devait l'ouvrir fin août, sauf que le locataire qui était présent avant nous a eu besoin de plus de temps que prévu. Ça a été reporté plusieurs fois et, entre temps, le dossier d'Anvers est apparu. Il devait être ouvert assez rapidement à cause du loyer à payer », explique Martin Timmermans, 26 ans et gérant du The Barn Ixelles. « On s'est dit : on fait les choses à fond et on ouvre en même temps. »

Deux situations géographiques stratégiques. « Notre concept fonctionne dans les zones denses parce qu'on attire une clientèle de quartier. Les gens viennent souvent de 1 à 2 km à pied, à vélo ou en transports en communs. » Après Etterbeek et Saint-Gilles, Ixelles semble être l’endroit rêvé pour une nouvelle expansion. « Je pense qu'à Bruxelles on peut toucher des quartiers très différentes. Il y a aussi eu le facteur chance : ici une grande partie de la zone a été refaite, comme la place Fernand Cocq ou la chaussée d'Ixelles. Grâce au piétonnier il y a beaucoup de passage à pied et à vélo. On profite aussi de ce renouveau de quartier. » Il explique que l’enseigne ne souhaite cependant pas se cantonner à la capitale et que la volonté de découvrir d’autres villes a toujours été d’actualité. Une volonté qui se concrétise à travers l’ouverture du The Barn dans le quartier sud d’Anvers. « On connaît beaucoup moins le marché d'Anvers. On va y chercher un peu plus de nouveauté et de risque. On a hâte de découvrir l'impact qu'on peut avoir là-bas. Ce sera un premier test pour voir si le concept fonctionne aussi en dehors de Bruxelles. »

Deux The Barn… en même temps ?

Un pari un peu fou que l’enseigne a pu réaliser notamment grâce à un stratagème bien spécifique : « On a un modèle qui responsabilise très fort les employés, ce qui facilite énormément le développement et l'expansion parce que chacun peut apporter sa petite pierre à l'édifice. Ce n'est pas une tête pensante qui doit tout faire, ça aurait été impossible. »

Lors de notre visite, et depuis le début de la semaine précédant l’ouverture, tous les futurs employés de l’enseigne s’attelaient donc à la préparation du magasin. « J'avais vraiment envie de les impliquer. Il faut qu'ils sentent qu'ils font partie de ce magasin et qu'ils le connaissent déjà dans ses moindres recoins. C'est aussi beaucoup plus puissant pour le service client. Il ne faut pas que les employés aient l'impression d'arriver dans un nouveau magasin auquel ils n'auraient pas touché. » Un véritable travail d’équipe donc pour un concept qui se veut avant tout authentique. « On fait un aménagement du magasin qui est très simple. On a envie de donner une atmosphère de marché couvert, d’avoir des étales brutes et très abondantes, tout en ayant une qualité et une fraîcheur imbattable. »

« La vision est très simple, c'est rendre l'alimentation durable accessible »

Pour Martin Timmermans, The Barn se bat pour des combats comme la survie de la biodiversité ou encore la préservation des sols. Le concept se base sur une alimentation durable, mais aussi sur une recherche d’accessibilité. « On se bat pour avoir des prix accessibles et pour casser l'image du bio cher, tout en assurant de la qualité dans chaque produit. »

Si l’enseigne ne se revendique pas comme 100% locale, elle tente néanmoins de rester locale en faisant appel, le plus possible, à des producteurs belges. « Dès que ce n'est plus accessible en Belgique, durant les mois les plus froids par exemple, on va chercher les produits en Europe. » Quelques exceptions cependant concernant certains produits comme les bananes, le curcuma, le gingembre ou les fruits secs que la marque a du mal à trouver en Europe et pour lesquels elle doit donc élargir ses horizons.