L'impact de la crise sanitaire affecte aussi Danone. Les résultats semestriels laissent apparaître que ce sont surtout les eaux (-19,1%) et le canal out-of-home (-30%) qui souffrent.

Danone subit lui aussi les conséquences de la crise du coronavirus. Le géant alimentaire français a vu son chiffre d'affaires comparable baisser de 1,1% au cours du premier semestre, à 12,2 milliards d'euros. Il avait atteint 12,7 milliards l'an passé à la même époque. Cette légère baisse est attribuable à la crise du COVID-19, dont l'impact apparaît nettement au 2e trimestre (+5,7%, contre +3,7% au premier trimestre).

Les résultats ne sont pas seulement pénalisés par l'extension de la pandémie à de nouveaux territoires tels que l'Amérique latine, l'Afrique ou l'Indonésie, ils souffrent de la fermeture imposée à l'horeca et de la fin des achats de stockage. Un facteur qui ressort d'autant plus que ces mêmes achats de panique avaient précisément tiré les ventes du premier trimestre vers des sommets. Danone considère que les consommateur commencent à ressentir de plus en plus concrètement les effets économiques négatifs de la crise, et adaptent leurs comportements d'achat en conséquence.

En parcourant plus en détail les différentes catégories où Danone est présent, on s'aperçoit que ce sont surtout les eaux qui souffrent, faute de consommation dans le out-of-home. Les ventes se sont écroulées de 19,1%, alors que celles des produits laitiers, des aliments à base végétale ou des produits nutritionnels spéciaux tiennent bien leur rang. Sans les eaux, les ventes auraient progressé de 3% au premier semestre. Côté circuits de distribution, c'est surtout le canal out-of-home qui est à la peine, puisqu'il voit ses ventes reculer de 30%. L'e-commerce a au contraire progressé d'un pourcentage identique.

Danone juge qu'il est encore malaisé de prédire comment évolueront les comportements d'achat et la situation macro-économique, compte tenu de l'incertitude qui entoure le relâchement des mesures sanitaires. "Nous sommes pourtant convaincus que le résultat du deuxième trimestre restera le plus difficile de tout l'exercice annuel, et que la deuxième partie de l'année fera apparaître une progressive amélioration de la croissance," a conclu le patron du groupe, Emmanuel Faber.