Jean-Vincent Veriter et son épouse Anne animent depuis 2002 Le comptoir des épices, société belge qui importe, concasse, moud et distribue des épices vers des commerces spécialisés. Présente dans le retail via l’enseigne bruxelloise Rob, cette entreprise wallonne entend redonner ses lettres de noblesse aux épices en privilégiant le contact direct avec le producteur, situé essentiellement en Asie.

Si vous avez le nez fin et que vous passez par Stembert, vous pourriez peut-être trouver Le comptoir des épices juste à l’odeur. C’est dans cette petite bourgade située dans l’arrondissement de Verviers, au sud-est de la Belgique, que Jean-Vincent et Anne Veriter sélectionnent, triturent et concassent du poivre, de la cardamome, de la cannelle ou encore du curcuma. En activité depuis 1925 et repris en 2002 par ce couple de passionnés (Jean-Vincent et Anne forment la quatrième génération de repreneurs), Le comptoir des épices s’inscrit comme l’une des dernières maisons artisanales belges spécialisée dans l’activité de préparation et de distribution d’épices. « Notre société est l’une des dernières à assurer tout le circuit de production en Belgique de façon encore artisanale », explique Jean-Vincent Veriter. « Nous sommes ce qu’on appelle des artisans triturateurs. Notre première tâche est de sélectionner les épices dans les différents pays et de les importer. Une fois arrivées dans nos locaux, les épices sont sélectionnées par nos soins et ensuite tamisées. Nous nous occupons de la mouture ou du concassage, technique qui consiste à réduire les épices en poudre. Notre plus-value, en tant qu’artisan triturateur, est de contrôler la date et la condition de la mouture. La qualité d’une cardamome moulue en Inde avec une humidité de 90°C n’est pas identique à celle d’une cardamome sélectionnée et moulue dans un environnement sec. »

Mais finalement, qu’est-ce qu’une épice ? Selon la définition officielle, une épice est une « substance végétale, aromatique ou piquante, utilisée pour l’assaisonnement des plats ». Cette définition large laisse place à quelques interprétations : les consommateurs rangent souvent le sel dans la catégorie des épices… alors que ce n’est pas le cas !