Les commerces du secteur non-food ont de plus en plus de mal à garder la tête hors de l'eau. A la mi-avril, les pertes s'élèvent à 2 milliards d'euros, selon Pierre-Alexandre Billiet, CEO de Gondola. Voici quelques-unes de ses propositions pour soutenir les magasins non alimentaires.

La crise du corona frappe durement le retail non-food. Les mesures prises pour lutter contre la propagation du virus réduisent fortement le chiffre d'affaires. « Entre le 15 mars et le 15 avril, les pertes se sont élevées à 2 milliards d'euros », a déclaré Pierre-Alexandre Billiet, qui présente aujourd'hui plusieurs propositions pour soutenir les détaillants non alimentaires.

1) Une fois les mesures de confinement terminées, la priorité devrait être donnée aux magasins vendant des produits locaux, déclare Pierre-Alexandre Billiet. « Tout le monde va se précipiter pour se rabattre sur l'industrie mondiale, avec le danger d'une pénurie de matières premières. Nous devons apprendre à devenir indépendants. Les magasins qui achètent localement auront plus de résistance et plus de chances de faire faillite après avoir été financièrement sauvés. »

2) Le gouvernement doit accorder un prêt sans intérêt afin de permettre aux magasins de se remettre sur pied. « Les chaînes de mode, pour donner cet exemple, achètent leurs collections d'hiver, mais comme leurs magasins sont fermés, elles n'ont pas les moyens nécessaires pour le faire. »

3) Encourager les gens à acheter localement. « Chaque année, les Belges donnent 10 milliards d'euros à l'étranger, que ce soit dans les magasins ou en ligne. Au lieu de donner un chèque aux consommateurs, vous pouvez leur donner un abonnement aux chaînes locales une fois que les magasins seront à nouveau ouverts. » Il est également nécessaire d'assurer une formation, afin de faire comprendre aux gens de quelle manière nous consommons le mieux.

4) De grands pays comme les États-Unis, l'Allemagne et la France ont annoncé qu'ils voulaient débloquer des centaines de milliards d'euros pour soutenir leur économie. « C'est une menace pour les entreprises belges, qui peuvent plus facilement tomber entre des mains étrangères. Nous avons donc besoin d'un plan qui protège les entreprises familiales. »

5) Le développement d'une plateforme nationale de chaînes de magasins, une forme d'intelligence artificielle conçue pour permettre aux petits magasins de regrouper leurs achats et leurs investissements sans perdre leur indépendance.