Après Gorillas, la société de livraison rapide Getir va également réduire ses coûts. Elle s’apprête à licencier 4.000 personnes, soit environ 15% de ses effectifs. Alors que l'époque des prêts bon marché touche à sa fin et que le pouvoir d'achat est en baisse, la bulle des services de livraison rapide semble sur le point d'éclater.

Après Gorillas, son concurrent Getir va également licencier une partie importante de son personnel, selon un courrier interne paru dans la presse. L’annonce de ces 4.000 licenciements a entre-temps été confirmée par l'entreprise turque. Getir n’a pas l’intention de se retirer des pays dans lesquels elle est active pour le moment, tandis que Gorillas a fait part de sa volonté de se concentrer sur les cinq marchés où elle rencontre le plus de succès. En entretenant un certain flou, l'entreprise allemande n'a pas totalement exclu la possibilité de quitter notre pays à moyen terme. Ce qui soulève une question : le règne des sociétés de livraison rapide touche-t-il déjà à sa fin ? Ce qui est certain, c'est que les circonstances dans lesquelles les coursiers flash ont pu s’établir ont complètement changé. L'époque de l'argent gratuit pour encourager les investissements est révolue. Les banques centrales appuient désormais sur les freins pour tenter de maîtriser l’inflation. Pour Gorillas, entre autres, c'est une mauvaise nouvelle. En octobre de l'année dernière, la société avait levé 860 millions d'euros. Mais en mars, il est apparu que le coursier cherchait déjà à refaire le plein et visait une valorisation de 5 milliards d'euros. Une stratégie agressive consistant à brûler du cash, alors qu'il n'y a pas de profits qui sont générés.