L'industrie alimentaire belge économise 56.000 tonnes d'emballages par an

Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, a calculé que le secteur est parvenu à éviter 56.000 tonnes d’emballages par an depuis 2004, soit un équivalent de 5 kg d’emballages en moins par an et par personne.

Les entreprises alimentaires belges ont investi ces dernières années dans des innovations et adaptations des lignes de production afin d’utiliser moins d’emballages, des emballages plus légers et mieux recyclables. Dans le nouveau plan de prévention emballages pour le secteur, Fevia souhaite, avec ses membres et ses partenaires, miser encore plus sur les emballages circulaires, grâce à des innovations ciblées et en tenant compte des fonctions des emballages.

Entre 2004 et 2008, le volume des produits alimentaires mis sur le marché belge a augmenté de 31%. Les chiffres de Fost Plus et Valipac montrent que la quantité d’emballages pour l’industrie alimentaire toute entière est restée stable durant cette même période. Il ressort de ces chiffres que le secteur a pu éviter de mettre sur le marché 56.000 tonnes d’emballages chaque année. À titre de comparaison, c’est l’équivalent en poids des déchets ménagers résiduels que produisent chaque année 385.000 consommateurs, soit les habitants de Charleroi et de Liège réunis. Le plan de prévention emballages que Fevia établit tous les trois ans agit comme un levier vers des emballages plus durables. Quelque 150 entreprises alimentaires participent à ce plan de prévention. Celles-ci représentent près de 60% de tous les emballages d’aliments et de boissons sur le marché belge. L’évaluation du plan de prévention 2016-2019 confirme que les entreprises alimentaires ont utilisé des emballages moins nombreux et plus légers au cours des dernières années pour emballer une même quantité de produits. « Le défi est de rendre les emballages plus durables sans perdre de vue les fonctions des emballages : ils aident notamment à garantir la sécurité de notre alimentation, à lutter contre les pertes alimentaires et à bien informer les consommateurs », déclare Buysse, CEO de Fevia. « Nos entreprises alimentaires ont beaucoup investi dans l’innovation et dans des adaptations technologiques, et ces efforts portent leurs fruits : nous économisons près de 5 kg d’emballages par Belge par an. »

Au cours des dernières années, les entreprises alimentaires ont investi massivement dans des emballages alimentaires plus durables. Il sont par exemple devenus plus fins, comme c’est le cas des bouteilles ou cannettes plus légères et des films plastique plus fins sur les barquettes, ou encore des films plus fins, plus résistants et plus étirés autour des palettes. Les produits contiennent également moins d’emballages, notamment en supprimant le carton ou la poignée en plastique des multipacks de boissons en bouteille, ou en réduisant la taille de l’emballage des sachets de chips ou des boîtes de biscuits. Les étiquettes, elles aussi, sont devenues plus durables : une initiative possible grâce par exemple à un étiquetage imprimé directement sur le plastique au lieu d’une étiquette en papier sur les emballages de charcuterie, ou encore des étiquettes qui remplacent une housse entière autour des bouteilles de boisson. Les emballages peuvent désormais aussi disposer d’un plus grand contenu ou il est également possible de remplacer les emballages à usage unique par des emballages réutilisables.

742 mesures durables

Avec son nouveau plan de prévention pour la période 2019-2022, Fevia veut aller plus loin et propose donc 742 nouvelles mesures durables. Parmi elles, on retrouve par exemple un focus sur les emballages recyclables, comme le fait de remplacer un multicouche par un monocouche afin de supprimer un coating en plastique ou en utilisant des couleurs qui se recyclent mieux. L’utilisation de plus de matériaux recyclés dans les emballages est également un levier important. Il faudrait par exemple utiliser 25 à 100% de plastique recyclé dans les bouteilles, raviers ou films.

« Des emballages plus légers, ça ne tombe pas du ciel. Il faut effectuer beaucoup de recherches et nos entreprises doivent adapter leurs lignes de production de haute technologie. Et pourtant, nous sommes déterminés à rendre nos emballages alimentaires encore plus durables », explique Jan Vander Stichele, président de Fevia. « Grâce à la Roadmap ‘L’emballage alimentaire du Futur’, que notre pôle d’innovation Flanders’ FOOD soutient avec Pack4Food et toute une série de partenaires, nous serons en mesure d’accélérer ce processus de manière coordonnée dans les années à venir, et ce en innovant et en développant encore davantage les emballages circulaires, également en collaboration avec Wagralim, notre pôle d’innovation wallon. Cela prouve qu’en tant qu’industrie alimentaire belge, nous réalisons concrètement nos engagements repris sur www.emballages2025.be. »