Les ventes des produits surgelés se tassent. A tel point que l’ensemble de la catégorie enregistre - 5,24% en valeur, avec une diminution des volumes de 6,07%. C’est en tout cas ce qu’attestent les derniers chiffres de NielsenIQ, publiés au début du mois d’août.

Les chiffres récemment publiés par le bureau d’études NielsenIQ montrent que la catégorie des surgelés n’est pour le moment pas au beau fixe. Et c’est d’ailleurs un constat partagé par l’ensemble des acteurs du secteur. L’une des principales causes ? Les bons résultats enregistrés par la catégorie lors de la crise sanitaire. “Après deux années fortes dues au Covid, et puisque le virus a littéralement boosté les ventes de surgelés, nous constatons à présent un retour au niveau d’avant-crise. Les anciennes habitudes ont repris et il n’est désormais plus nécessaire de faire des stocks”, témoigne Nathalie Roisin, porte-parole de Colruyt. “Depuis mi 2021, nous observons un tassement des ventes en raison d’une météo estivale maussade et de la réouverture de l’Horeca. La catégorie des surgelés revient à son ‘poids’ pré-Covid et connait ainsi un déclin un peu plus marqué que le total FMCG”, confirme Karima Ghozzi, porte-parole de Delhaize. Du côté des marques, même son de cloches affirme Jan Pelgroms, category manager chez Van Geloven : “Au cours de l’année écoulée, nous avons constaté une diminution du nombre total de surgelés (- 6% en volume au cours des 12 derniers mois). Une diminution que nous constatons dans presque toutes les (sous)catégories.” Une situation également confirmée par Nomad Foods (Iglo) qui affirme que “bien qu’elle commence à montrer des signes de reprise, il est indéniable que la catégorie des surgelés ne se porte pas très bien cette année. Affaiblie par la guerre en Ukraine et d’autres facteurs externes tels que l’impact Covid et celui de la météo en mai dernier, la catégorie doit se redéfinir et s’adapter afin de retrouver son dynamisme.”