Pendant la crise, nous nous sommes tous remis à petit-déjeuner, faisant ainsi grimper en flèche le chiffre d’affaires des tartinables. Mais quels segments ont tenu bon et quelles sont les nouvelles tendances ? 

Les pâtes à tartiner se déclinent sous toutes les formes et saveurs : pâte au chocolat, confiture et sirop, miel et pâte au spéculoos. On ne s’en lasse pas, et certainement pas en période de coronavirus. “Pendant la pandémie, et plus précisément pendant la première phase de 2020, la catégorie a enregistré une croissance plus importante que la normale. Ceci est dû au fait que nous passions plus de temps à la maison, que les gens petit-déjeunaient plus chez eux, qu’ils cuisinaient pour tuer le temps et cherchaient une forme de réconfort”, déclare Benoît Janssen, sales director Benelux chez Rigoni di Asiago. “Cette tendance s’est poursuivie en 2021, dans une moindre mesure toutefois.” Après ces chiffres record, il est logique que la forte croissance ne puisse durer éternellement. Les chiffres annuels de NielsenIQ, qui couraient jusqu’au début du mois d’août, montrent ainsi que la catégorie a accusé un recul de 1,77% en valeur et de 2,78% en volume, et ce malgré une hausse de 1,04% dans les prix. Les volumes sont retombés dans tous les segments ; il n’y a qu’en valeur que les catégories confiture (+ 1,15%) et miel (+ 3,06%) ont pu enlever un résultat en progression grâce à une hausse de prix de 4,38% et 7,57% respectivement. La tendance générale reste malgré tout positive par rapport à 2019. Surprenant : les pâtes au spéculoos sont les plus grosses perdantes de l’année écoulée. D’après NielsenIQ, le segment a dégringolé de 8,84% en valeur et 6,40% en volume par rapport à la même période un an plus tôt, pour des ventes finalement moins bonnes qu’en 2019. Ces mauvais résultats sont imputables à un manque d’innovation, selon Delhaize.