Les retailers spécialisés dans le non-food ont été particulièrement touchés par la crise du coronavirus, mais ils ripostent dans des circonstances difficiles. Plusieurs d'entre eux trouvent des moyens créatifs pour ne pas laisser stopper - complètement - leur entreprise.

Comment est-il possible de maintenir son entreprise en vie alors que tous les magasins sont fermés ? Il est difficile de survivre dans les circonstances actuelles, en particulier pour les petites entreprises et les entrepreneurs indépendants. La semaine dernière, les détaillants actifs dans le non-off ont tiré la sonnette d'alarme en demandant un soutient de la part du Gouvernement. "Des solutions peuvent être trouvées mais il y à actuellement peu de créativité", évoquent certains entrepreneurs. Il existe pourtant de bons exemple créatifs. Citons un magasin de sacs à main indépendant situé à Anvers, qui permet aux clients de faire des achats virtuels. La propriétaire est physiquement présente dans le magasin et s'arrange avec un client pour passer choisir le produit dans un magasin virtuel, explique la gérante. Un autre exemple est celui de la coiffeuse Selma Teker qui, sur demande, réalise des paquets de bricolage avec le bon mélange de couleurs de cheveux pour ses clients.

Par ailleurs, des plateformes ont été créées pour que les personnes puissent donner un coup de pouce financier aux commerçants, détaillants et opérateurs du secteur de l'hôtellerie et de la restauration locaux en achetant un bon cadeau dès maintenant. C'est le cas sur le site www.wijkomenterug.be. L'offre n'est pas encore importante, mais elle augmente encore chaque jour. Une initiative similaire est disponible sur www.supportourlocals.be , où les gens peuvent soutenir les commerçants locaux. 

D'autre part, de nombreuses collectivités au niveau local font également des efforts pour soutenir le commerce. Citons par exemple la commune de Willebroek, qui met en place une plateforme en ligne pour soutenir les commerçants locaux. Les commerçants de Willebroek pourront proposer leurs produits périssables à la vente. Les dommages causés par les nombreuses fermetures pourront ainsi être limitées. Les biens vendus sont par exemple des fleurs, des produits alimentaires ou des boissons fraîches provenant d'établissements de restauration. Ceux peuvent être vendus par livraison à domicile ou sur rendez-vous. Des chèques-cadeaux seront également proposés. Par ailleurs, le secteur de la mode demande que la période de vente des soldes n'ait pas lieu avant le mois d'août. Ils demandent dès lors une période de blocage afin que les stocks ne sortent pas immédiatement à des prix de dumping lorsque les magasins rouvriront.

Il est donc important pour les retailers non-food de se montrer créatif, quand on sait déjà que des événements et journées spéciales de shopping comme la fête des mères et des pères ne pourront pas booster les ventes. Certains retailers non-food peuvent simplement s'adapter aux circonstances actuelles, c'est pourquoi l'aspect "confort" et "activités de jardin" peuvent être des catégories importantes, pourquoi pas à mettre en avant. Ainsi, les librairies et les magasins de jardinage peuvent toujours atteindre leurs clients et répondre aux circonstances particulières dans lesquelles se trouve le pays. 

Avez-vous vu une façon amusante pour les détaillants non-food d'essayer de trouver une réponse à la crise ? Faites-le nous savoir via Dominique Soenens : d.soenens@gondola.be.