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En Belgique, l'inflation frappe les personnes isolées beaucoup plus que les familles. Un ménage belge a dépensé en moyenne 8,5 % de plus pour ses courses l'année dernière, tandis que les personnes isolées ont vu leur budget augmenter de 11,7 % à 12,1 %.
La vie est chère pour les personnes isolées. Une étude réalisée par Gondola Academy et GfK, reprise dans le poster Shopper Marketing, montre qu'une personne isolée dépense 4.837,25 euros en épicerie en un an, soit bien plus de la moitié de ce que dépense une personne en couple. "Un couple sans enfants avec un double revenu dépense 6.199,95 euros par an", explique Pierre-Alexandere Billiet, CEO de Gondola. Par rapport à une personne isolée, cela représente 3.060 euros. La différence entre une personne isolée et une personne en couple est donc de 1.800 euros, soit 37 % du budget d'une personne isolée. "Cet écart s'est creusé au cours de l'année écoulée. Les personnes isolées de moins de 40 ans ont payé leurs courses 11,7 % plus cher, et les personnes isolées de plus de 40 ans 12,1 % plus cher. Pour un ménage moyen, l'augmentation n'est 'que' de 8,5 %. Les personnes isolées sont les plus grandes victimes de l'inflation. C'est sur eux que le pouvoir d'achat subit la pression la plus forte".
L'une des raisons pour lesquelles les courses des personnes isolées sont devenues proportionnellement plus chères est que ces personnes sont plus susceptibles d'acheter des produits plus transformés ou emballés individuellement, tels que des plats préparés individuels. "Ce sont précisément ces produits qui ont été les plus touchés par l'inflation. Les plats préparés impliquent tout simplement plus de travail - et donc d'argent - que si vous achetiez les ingrédients séparément. Pour la petite quantité que vous achetez, il y a souvent beaucoup d'emballage et celui-ci est également devenu beaucoup plus cher. En outre, les personnes qui achètent des produits à l'unité ne peuvent pas profiter des promotions sur les produits en vrac, telles que les promotions 'deux plus trois gratuits'. Or, ce sont justement les promotions qui permettent aux familles de lutter contre l'inflation et le panier d'achat onéreux."
Les personnes isolées constituent un groupe cible important pour les supermarchés, en particulier dans la tranche d'âge des plus de 40 ans. Ils sont les plus dépensiers de tous les types d'acheteurs et ont également enregistré la plus forte croissance en valeur au cours de l'année écoulée. Pourtant, peu de supermarchés, voire aucun, ne ciblent spécifiquement les personnes isolées et n'adaptent leurs promotions à cette partie du public, explique Pierre-Alexandre Billiet. "Le modèle économique des supermarchés est axé sur le volume. La vente de produits individuels n'est pas vraiment compatible avec ce modèle. On trouve souvent des produits et des emballages individuels dans les magasins de proximité, mais ils sont davantage axés sur la commodité que sur les produits individuels. La raison en est qu'il n'est pas facile d'ajouter de la valeur aux produits alimentaires, à moins qu'ils ne commencent à faire partie d'un mode de vie sain, qui comprend l'achat de légumes, de fruits et d'autres produits alimentaires sains. Si l'on y parvient ET que l'on dispose d'un lieu où le nombre de célibataires est proportionnellement élevé, on peut commencer à cibler ce groupe en tant que détaillant.
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