De plus en plus d'entreprises agroalimentaires annoncent des augmentations de prix. La dernière en date, c'est le fabricant de café belge Rombouts, qui évoque entre autres les troubles sur le marché des matières premières et le réchauffement climatique. Une visite au supermarché deviendra donc inévitablement plus chère.

Cette semaine, le fabricant de café Rombouts entend envoyer un communiqué à ses clients B2B (entreprises). « Nous vous contactons dans un contexte de reprise économique, conjuguée aux effets du changement climatique, qui provoque de fortes tensions sur le marché des matières premières ainsi que sur le secteur des transports. » La marque évoque des conditions climatiques difficiles pour le café, mais aussi une ‘augmentation spectaculaire des coûts’ des matériaux d'emballage tels que le carton, le métal et le plastique, ainsi que des coûts plus élevés pour le trafic maritime. « Cette situation inédite nous oblige à ajuster nos prix. »

Rombouts n'est ni le premier ni le dernier à annoncer une augmentation de prix. Auparavant, Kraft Heinz, l'entreprise de légumes surgelés Ardo, Pepsico, Lotus Bakeries, GBfoods (Devos & Lemmens, Royco, Liebig) avaient déjà annoncé qu'ils augmentaient leurs prix d'au moins 5%. Dr. Oetker prévoit également des augmentations de prix pour tous ses produits. Lors d'une conversation avec Distrifood, le directeur général Belgique et Pays-Bas Gert-Jan Bosman, a déclaré que l'entreprise avait dû arrêter sa production dans l'un des pays voisins des Pays-Bas pendant une semaine, en raison d'une pénurie de carton. Gert-Jan Bosman n'a pas révélé si ledit pays était la Belgique ou l'Allemagne. « Je peux vous dire que je n'ai jamais vécu une telle situation au cours de mes 16 ans carrière. »

Selon l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, les prix des produits tels que les céréales et les huiles ont atteint leur plus haut niveau en 10 ans. Au cours de la pandémie, la production de matières premières a diminué dans de nombreux pays. Alors que les économies reprennent, l'offre ne peut pas suivre la demande, ce qui entraîne une hausse des prix. Pour les consommateurs, une visite au supermarché deviendra ainsi inévitablement plus couteuse. De nombreux retailers se retrouvent impliqués dans une concurrence féroce et essaient de maintenir les prix aussi bas que possible, mais comme les marges sont actuellement déjà faibles, il est probable que les consommateurs ressentiront tout de même les hausses de prix. Dans une interview avec Bloomberg, le directeur financier de PepsiCo Hugh Johnston, a déclaré que c’est cependant une situation que les consommateurs sont en mesure de gérer. « Les consommateurs ont des réserves, ils peuvent donc supporter un certain niveau d'augmentation des prix. »