Le nouveau marché couvert bio, BE O, ouvre ses portes le 10 janvier 2019 à Anvers. Ici, le consommateur ne trouvera que des produits frais, 100% biologiques à un prix accessible, et ce, sans pour autant pénaliser agriculteurs et fournisseurs. C’est le troisième point de vente de l’enseigne qui étudierait actuellement 3 autres implantations: Malines, Bruges et Hasselt. Découvrez ci-dessous notre reportage, et ici notre galerie pour davantage de photos!

C’est sur la Leemstraat d’Anvers que s’ouvre le troisième point de vente BE O, pour Be Organic. Le tout premier marché couvert de l’enseigne a été inauguré en 2015 à Gand. Forts du succès de celui-ci, ses fondateurs ouvraient ensuite une seconde succursale à Nevele. C’était il y a aujourd’hui un an et demi. Comme d’autres enseignes émergeantes dans le secteur du bio, BE O entend rendre accessible à tous les produits biologiques. « Avec BE O, je voulais montrer qu'il est possible de faire les choses différemment, que le bio peut être accessible à toutes les bourses, sans pénaliser les agriculteurs et les fournisseurs », explique Henri Vercruysse. « Nous voulons qui plus est offrir aux gens une image globale : des produits biologiques de haute qualité, frais et à bas prix ».

Cette philosophie est aujourd’hui appliquée dans le marché couvert anversois, où l’on retrouve 300 produits sur une surface commerciale de 400m2. Un assortiment volontairement restreint, puisqu’il permet un avantage d’échelle. Le terrain total, comprenant 10 places de parking, s’étale sur 900m2.

Produits frais et 100% bio

Mais que comprend alors ce petit assortiment? Essentiellement des produits frais de saison : fromages, pain au levain, fruits secs, viande, poisson, jus. A cela s’ajoutent quelques références plus spécifiques comme du riz et du quinoa rouges. « C’est justement pour ce type de produits que de nombreux clients viennent chez nous » explique alors Henri Vercruysse.

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Mais bien entendu, le roi ici, c’est le très large assortiment de fruits et légumes! Il compose à lui seul près de 50% de l’assortiment total. La aussi, il s’agit d’un choix murement réfléchi, ne serait-ce qu’en termes de marges générées. A contrario, l’offre ‘boucherie’ reste limitée, bien qu’elle pourrait à l’avenir croître. « Comme dans d’autres départements, tout l’enjeu réside dans le fait de trouver les bons éleveurs ou cultivateurs. Nous travaillons par exemple avec la boucherie biologique De Donderij. Mais il n’est pas toujours aisé de trouver les bons produits, car les producteurs sont soumis à des bio-réglementations strictes qui les empêchent de fournir certains produits. Dans le cas de De Donderij, il n’est pas autorisé à fumer le jambon. Cela veut dire, que nous devons trouver un autre producteur pour ce type de produits. »

Tout ici est proposé en vrac. « De cette façon, nous poursuivons dans la lignée durable tout au long du processus » déclare Henri Vercruysse. Les consommateurs pourront donc utiliser les sacs en papiers ou sacs réutilisables du magasin, ou emporter leurs propres contenants. Une option fortement encouragée, indiquent les propriétaires des lieux…

Enfin, si l’assortiment comprend un certain nombre de produits locaux, on y trouve aussi des produits venus d’Espagne, d’Italie, de Grèce ou encore de France.

Rendre le bio abordable

BE O nourrit une ambition de taille : rendre les produits biologiques accessibles à toutes les bourses.  Pour ce faire, l’enseigne travaille en étroite collaboration avec des producteurs locaux apportant eux-même le fruit de leur travail directement dans le point de vente. Et inversement, le magasin va lui-même chez différents producteurs pour prospecter. BE O entend ainsi savoir exactement d’où viennent ses produits. Quant aux fournisseurs, ils reçoivent une rétribution juste. « La différence avec les grands magasins bio, c'est que Henri et Philippe nous traitent sur un pied d'égalité. Nous avons négocié un prix équitable ensemble, ce qui peut être une tâche très difficile pour les grands détaillants. Et cela nous procure un soulagement énorme » témoigne Cindy Declerq (Ecoveg).

Démocratiser le bio est le créneau de nombreux jeunes acteurs sur le marché. Pensons par exemple à The Barn à Bruxelles. Dans un tout autre registre, Carrefour a déclaré vouloir faire de Carrefour Bio, « la marque bio la moins chère de Belgique ».

Flandre, en priorité

Le nouveau marché du frais est situé près du ‘quartier vert’ d’Anvers, le lieu de rendez-vous des personnes travaillant à l’amélioration de la qualité de vie et attentives à la question de la durabilité. « Notre marché du frais s'inscrit parfaitement dans ce cadre », déclare Henri Vercruysse. Il souligne également que le choix de s’installer à Anvers était une étape logique. « Nous sommes flamands, j'ai étudié ici et c'est un endroit parfait : près du ‘quartier vert’.  De plus, Bruxelles a déjà beaucoup à offrir dans le monde biologique, il est donc préférable de se concentrer sur la Flandre où l'espace est encore plus grand ».

Malines, Bruges et Hasselt ?

Néanmoins, les ambitions d'Henri vont au-delà d’Anvers. A l'avenir, lui et Philippe Woitrin veulent étendre le concept en Flandre. « Pour l'instant, l'intention est de se concentrer d'abord sur la Flandre. Nous nous intéressons à Malines, Bruges et Hasselt, mais tout dépendra des emplacements. En outre, nous voulons continuer à optimiser notre logistique à l'avenir, car cela profite à la fois au client et à l'agriculteur », conclut-il.