Le secteur de la mode est sans doute la plus grande victime du lockdown. Chaque mois, durant la période où les magasins ont dû fermer leurs portes, il perd 420 millions d'euros. C'est en tout cas ce que montrent les chiffres de l'agence d'études de marché GfK, présentés lors de l’un webinaire organisé par la Gondola Academy.

Parmi les magasins et les chaînes qui ont rapidement montré des difficultés, on a pu compter les enseignes de mode. Il n'est donc pas surprenant que chaque mois, durant le lockdown, les magasins de mode ont perdu 420 millions d'euros, selon les chiffres de GfK, présentés lors de l'un webinaire organisé ce mardi par la Gondola Academy. En ce qui concerne les magasins de bricolage, ouverts depuis un certain temps déjà, la perte mensuelle s'élève à 190 millions d'euros. Les magasins d'électronique ont connu une baisse de 110 millions d'euros par mois, mais ont pu en partie compenser cette perte par les ventes en ligne (+ 66 millions d'euros). Avec l’avancée de la crise, les magasins de mode ont pu davantage s'appuyer sur les ventes en ligne, bien que ces ventes n’aient pas compensé la perte des magasins physiques. Depuis hier, lundi, les enseignes de mode sont à nouveau ouvertes et s'attendaient à un chiffre d'affaires de l'ordre de 60%. Pour la chaîne de vêtements ZEB, cette attente a été dépassée hier (jour de réouverture), avec 80% du chiffre d'affaires habituel. À plus long terme, ce chiffre devrait évoluer vers 60%.

Pour le secteur des produits de grande consommation, cependant, la crise a plutôt été bénéfique puisqu’elle a permis une croissance de 12%. Un chiffre que l’on retrouve au sein de tous les groupes de population, sauf chez les plus de 65 ans, où la consommation a diminué, peut-être en raison d'une mobilité réduite et de la peur de sortir. La confiance des consommateurs s'effondre, ce qui pourrait avoir un impact majeur sur leurs achats. 64% des Belges interrogés pensent que l'économie sera en mauvais état d'ici un an. Ils s'inquiètent cependant peu de leur situation personnelle : 67% d'entre eux pensent que leur situation financière sera égale ou meilleure d'ici un an. Dans les supermarchés - après la vague de stockage de masse en début de crise - on constate une nette augmentation des ventes de produits frais. Les grandes marques sont plus résistantes aux crises que les petites, mais doivent continuer à investir dans le marketing et la communication. Des études montrent que les entreprises qui continuent à communiquer de manière efficace pendant une crise ont plus de chances d'en sortir gagnantes.