Nul ne peut l'ignorer, nous traversons en effet une crise du pouvoir d'achat. Mais les enseignes, partant de ce postulat ont plus d'un tour dans leur sac. Il s'agit aujourd'hui de miser sur la relation avec des clients toujours plus connectés. Ils leur faut donc prendre en compte le développement du e-commerce et la montée des échanges d'informations sur les différents réseaux sociaux. Hier, prenait fin le 101e congrès de la National Retail Federation qui a, cette année, réuni 24.000 participants. Tous, tombent d'accord sur le fait qu'il faut mettre l'accent sur l'importance de la relation client et des programmes de fidélisation via les nouvelles technologies.

Les leaders du secteur, tels que Wal-Mart, Tesco ou Carrefour, souffrent sur leur marché domestique et ont pris la décision d'investir dans les prix afin de freiner la baisse des ventes à magasins comparables. Une récente enquête démontrerait que dans cinq ans, les magasins physiques ne devraient réaliser que 63% des ventes contre 91% à l'heure actuelle. La croissance devrait donc se faire sur Internet.

Alison Paul, patronne du pôle distribution de Deloitte Etats-Unis va plus loin: « Le magasin reste l’endroit préféré des consommateurs pour le shopping, mais il doit s’inscrire dans une expérience consommateur plus vaste qui inclue le virtuel » précisant que les consommateurs utilisent désormais Facebook et Twitter pour échanger des informations sur les produits. 41% des consommateurs ayant un smartphone sur eux lors des achats l'utiliseraient pour comparer les prix.

Selon David Jaffe, Directeur Général de Ascena, il est important de rassembler le magasin et le site de e-commerce, afin que ceux-ci ne fassent plus qu'un. Les magasins devraient être plus beaux, mieux aménagés, avoir un design sophistiqué et des services de qualité.

Mais il ne faut pas négliger la communauté des clients. SAS, société spécialisée dans le traitement des données propose par exemple des solutions permettant de surveiller sa réputation sur les réseaux sociaux, en matière de prix, d'offre et de service. Elle compare également cette e-réputation avec celle des concurrents.

Une chose est sûre, les stratégies misent en place depuis plusieurs années devront prochainement s'adapter.