Les produits alimentaires non transformés (viande, poisson, légumes et fruits) ont coûté en moyenne 1,4 % de moins ce deuxième trimestre 2017 par rapport à un an plus tôt. C’est la première fois depuis le premier trimestre 2015 que ce groupe de produits enregistre une inflation négative. Celle-ci s’explique essentiellement par une inflation négative pour les légumes (-2,5 %) et pour les fruits (-9,4%). Dans les principaux pays voisins, l'inflation du groupe reste pourtant positive. Ces chiffres sont issus du rapport trimestriel de l’Observatoire des prix.

Légumes: baisse des prix pour la première fois depuis le 1er trimestre 2015

Au deuxième trimestre 2017, les légumes ont coûté en moyenne 2,5 % de moins par rapport à la même période un an plus tôt. Pour la première fois depuis le premier trimestre 2015, cette sous-catégorie affiche une inflation négative, après plusieurs trimestres marqués par des taux d'inflation élevés (6,6 % au premier trimestre 2017). L'inflation négative est due à la diminution, en glissement annuel, des prix à la consommation des légumes frais (-5,2 %) au deuxième trimestre 2017. Selon l'indice des prix à la production des produits agricoles et horticoles en Belgique, qui est un bon indicateur de l'évolution des prix à la consommation, les prix en avril et mai 2017 de certains légumes frais comme la laitue pommée, le chou-fleur et le concombre ont diminué sur base annuelle.

 

Fruits: Forte baisse des prix

Les prix à la consommation des fruits au deuxième trimestre 2017 étaient inférieurs de 9,4 % à ceux de la même période en 2016, ce qui représente une diminution des prix encore plus prononcée par rapport au premier trimestre 2017 (-1,8 %). En glissement annuel, les fruits frais ont diminué en moyenne de 10,7 % au deuxième trimestre 2017. Les fruits en conserve, par contre, ont augmenté en moyenne de 2,6 % sur la même période. Ce sont principalement les fruits importés qui ont contribué à l’inflation négative. Selon l'indice des prix à la production des produits agricoles et horticoles en Belgique, le prix des pommes et des poires a augmenté en avril et mai 2017 par rapport à la période correspondante de 2016.

 

Poisson: ralentissement du rythme de hausse des prix

Au deuxième trimestre 2017, le poisson était en moyenne 1,6 % plus cher que pendant la même période en 2016, soit un fort ralentissement du rythme de progression des prix, après quatre trimestres marqués par une inflation très élevée (7,4 % au premier trimestre 2017).

Viande: +1%

Les prix à la consommation de la viande affichaient quant à eux une hausse moyenne de 1,0% par rapport à la période correspondante de 2016. Cela signifie une accélération du rythme de progression des prix par rapport au trimestre précédent (0,3 % au premier trimestre 2017). L'inflation de la viande de porc au deuxième trimestre 2017 s'élevait à 3,4 %, alors que le consommateur a dû débourser 1,5 % de plus pour d'autres préparations à base de viande, dont le boudin, le hachis et la salade de volaille. Au deuxième trimestre 2017, les prix à la consommation de la viande de bœuf et de veau et de la volaille affichaient une hausse respective de 0,9 % et 0,6 % par rapport à la période correspondante de 2016.

Conclusions

Concrètement, les produits alimentaires non transformés (viande, poisson, légumes et fruits) ont coûté en moyenne 1,4 % de moins en ce deuxième trimestre 2017 qu’un an plus tôt. C’est la première fois depuis le premier trimestre 2015 que ce groupe de produits enregistre une inflation négative. Dans les principaux pays voisins, l'inflation du groupe des produits alimentaires non transformés était encore positive de 1,2 % en moyenne, malgré un net ralentissement (4% au premier trimestre).