Hendrik Vandamme, agriculteur et président du syndicat général des agriculteurs, n'est pas satisfait concernant le fait que Colruyt veuille désormais acquérir des terres agricoles. Il compare l’initiative au système dans lequel le fermier travaillait jadis pour le seigneur du château.

Dans un article d'opinion paru aujourd'hui dans De Standaard, Hendrik Vandamme exprime son mécontentement quant au fait que Colruyt est en train de créer une société d'exploitation pour l'achat de terres agricoles. « Nous ne pouvons pas dire grand-chose contre l'achat du terrain, tant que l'agriculteur peut continuer à travailler sur ses champs en toute liberté. Lorsque la ferme biologique Colruyt dans le Westhoek (Zilverleen, ndlr) sera gérée, les agriculteurs se développeront sur commande de Halle. De combien de décennies serons-nous catapultés dans le temps ? Les agriculteurs seront ramenés à l'époque où le petit locataire, au détriment de l'estime et de l'image de soi, était obligé d'écouter, de trembler et de hocher la tête devant le propriétaire du terrain. »

« Un agriculteur Agripartner qui doit travailler sur les terres de Colruyt comme un pseudo-substitut, c'est nouveau et cela tend vers une version déguisée de ce qui était autrefois la relation entre le seigneur du château et l'exploitant des terres. Seule la ferme du château est située dans l'extrême Westhoek ou quelque part près de Bruxelles et le propriétaire est assis avec son intendant à Halle. Avec ma sagesse paysanne, je n'arrive toujours pas à saisir. Mon sentiment d'amertume est renforcé par ce qui est également annoncé maintenant, comme c’était le cas il y a deux ans : Colruyt veut déterminer quelles cultures y sont cultivées. Inévitablement, c'est là que le bât blesse pour ce « nouveau modèle de rémunération » ou le « modèle de coopération du futur », comme on appelle cette évolution. Ce n'est pas le nouveau modèle de rémunération que nous, agriculteurs et horticulteurs flamands, attendons. »