Le secteur de l'emballage est traversé par de nombreuses tempêtes. Il y eut d’abord la pandémie, qui démontra son utilité et dopa les besoins liés à l’e-commerce. Il y a aujourd’hui la hausse du prix des matières premières et celle de l’énergie, parfois très cruelle dans certaines filières. Il y a plus largement l’énorme chantier du durable, qui s’impose avec une urgence accrue. Entre tensions sur les prix et l’approvisionnement, réglementations plus sévères, perception du consommateur et volonté de bien faire des industriels, le monde du packaging vit une petite révolution.

Tout a commencé avec la crise sanitaire, le confinement, l'impact sur la production des usines et le ralentissement du transport maritime international. Mais si cet événement planétaire fut un choc, il suscita aussi un glissement dans les habitudes de consommation. Ce packaging si volontiers décrié, le consommateur inquiet et en recherche d’hygiène lui trouva soudain bien des vertus, délaissant même les produits frais en vrac au profit du prémballé sous film. Plus encore, le Covid acheva de donner à l’e-commerce un énorme coup d’accélérateur, et bien entendu d’augmenter la demande d’emballages pour l’expédition de colis individuels. C’est là que le carton ondulé, une ressource qui semblait jusque là très disponible, est devenu une matière plus précieuse et coûteuse. Désormais, il faut anticiper : les délais de livraison du carton s’expriment plus volontiers en mois qu’en semaines.