En dépit de conditions difficiles, le marché de la glace ne semble pas avoir trop souffert en 2022. C’est que la catégorie a pu compter sur une météo exceptionnellement favorable et de nombreuses innovations. Le constat est d’autant plus remarquable au vu de l’explosion des prix de l’énergie et des matières premières. 

Ces dernières années n’ont pas été faciles. Après la pandémie de Covid-19, période au cours de laquelle la consommation à domicile de glaces ‘plaisir’ a fortement augmenté, la guerre en Ukraine a, à nouveau, bouleversé le marché. Les conséquences sont bien connues : augmentation des prix des matières premières et des produits, crise énergétique et pression inflationniste. Toutefois, la catégorie des glaces semble être sortie relativement indemne d’une année difficile. C’est du moins ce que laisse penser une première lecture des chiffres annuels de NielsenIQ (arrêtés fin 2022) : une belle croissance, tant en volume (+ 4,9%) qu’en valeur (+ 8,2%), principalement grâce à une augmentation des prix de 3,1%. Chez Delhaize, on attribue ces bons résultats à la météo clémente du printemps et à un été exceptionnellement chaud. “Le bel été a effectivement sauvé l’année”, confirme Caroline De Bruycker, international principal manager chez Pietercil Delby’s, qui distribue la marque Häagen-Dazs. “Nous comparons bien sûr ce superbe été 2022 à celui 2021, totalement catastrophique car, pour ce qui concerne les autres mois, on a observé une nette baisse des volumes, heureusement compensée en valeur par des augmentations de prix.” Outre les conditions météorologiques, de nombreuses innovations ont également permis aux fabricants de ne pas perdre pied. “La catégorie a connu beaucoup d’innovations ces dernières années, avec l’introduction de nouveaux arômes et formats répondant à l’évolution des goûts des consommateurs. Elles ont potentiellement contribué à stimuler les ventes, même dans des conditions de marché difficiles”, explique Sinem Brun, category manager chez Mars.