La tenue par Colruyt de son Assemblée générale, ce 29 septembre, a permis de confirmer le diagnostic partagé par le groupe sur base des résultats déjà connus en juin dernier. La croissance devrait se poursuivre, mais le résultat opérationnel être moins flatteur, dans un contexte de concurrence accrue.

 Rappelons qu’au cours de l’exercice 2020-2021, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 3,7% pour atteindre plus de 9,9 milliards d’euros. Hors carburant, dont les ventes ont fléchi, la croissance atteint 6,4%. Le groupe n’est pourtant pas euphorique : cet exercice a bien entendu été marqué par l’impact de la pandémie, dont on sait qu’elle a exercé des effets bien différents selon les canaux, dopant les ventes de l’alimentaire, freinant celles du non-food. Le leader du marché prend acte d’un constat déjà connu : son chiffre d'affaires alimentaire progresse plus lentement que celui du marché. Ce que Colruyt Group explique par le fait que son parc dispose de moins de magasins de proximité que la moyenne des autres distributeurs. La part de marché globale revendiquée par Colruyt Meilleurs Prix, OKay et Spar en Belgique a dès lors diminué à 31,3%. 

Au-delà de ces résultats déjà publiés, c’est bien entendu les perspectives qu’en dégage le groupe qui intéressent, sachant que Colruyt Group prévoit que le résultat d'exploitation consolidé de l'exercice 2021/22 sera nettement inférieur à celui de l'exercice précédent. Quant à la croissance, Jef Colruyt prévoit bien qu’elle sera toujours au rendez-vous. Mais dans un environnement concurrentiel exacerbé, comme il l’a confirmé au Tijd : « La concurrence s'est accrue au cours des derniers mois. Les concurrents multiplient les promotions. Au même moment, il y a l'inflation. Les fournisseurs augmentent leurs prix. Ce n'est pas une bonne nouvelle. Je sais. Nous devons vraiment lutter, nous battre, cette année. »