Le géant belge des fruits et légumes Greenyard annonce avoir bouclé le refinancement de sa dette grâce à un consortium de banques et à une garantie de la Région flamande. Parallèlement, deux investisseurs flamands de poids, Marc Coucke et Joris Ide, injectent 50 millions dans le capital. Le premier siègera au conseil d'administration.

Greenyard annonce avoir assuré son avenir en refinançant sa dette à hauteur de € 467,5 millions, via un consortium de banques et la garantie apportée par Gigarent, le fonds d'investissement de la région flamande. Ce nouveau financement est à une échéance de trois ans, assorti d'une extension d'un an optionnelle, au taux du marché. Il couvrira la dette actuelle ainsi que le remboursement d'une obligation convertible de € 125 millions, dû en décembre 2021.

D'autre part, deux investisseurs souscrivent à une augmentation de capital de 50 millions d'euros. Il s'agit de Joris Ide, déjà actionnaire, et de Marc Coucke, à travers sa société d'investissement Alychlo. Marc Coucke entre par ailleurs au conseil d'administration. Cette augmentation de capital réduit le rapport dette nette/EBITDA ajusté à 3,0, au lieu de 3,5.

Hein Deprez, co-CEO de Greenyard se félicite de ces développements "La stabilité de notre financement, mais aussi la foi et la confiance placée en nous par nos investisseurs créent une base fertile permettant à l'organisation de poursuivre ses progrès et répondre à nos attentes."

Marc Zwaaneveld, co-CEO, souligne que "le refinancement était la seule pièce manquante au puzzle permettant à Greenyard de se concentrer sur ses ambitions et l'approfondissement de ses relations avec sa clientèle, en continuant à gagner des parts de marché et s'affirmer comme un véritable leader en matière de durable dans le secteur."

Marc Coucke justifie son entrée au capital du géant vert : " Greenyard a fait preuve de beaucoup de résilience, de combativité et d'esprit d'entreprise pour redevenir une entreprise saine. Greenyard travaille aussi dans un secteur attractif, celui des fruits et légumes, qui est appelé à devenir encore plus important dans les années à venir, les consommateurs recherchant de plus en plus des produits de consommation sains."

Tous les indicateurs revenus dans le vert

Greenyard a dans un passé récent entrepris une cure de choc sous la houlette du néerlandais Marc Zwaaneveld.  Le recentrement de ses activités, en cédant une série de divisions, avait déjà permis de réduire la dette colossale (elle représentait plus 7 fois l'ebitda). L'entreprise a également retrouvé une croissance soutenue : elle s'attend à enregistrer au premier trimestre 2021 un ebitda de 110 millions d'euros, contre 96 millions l'an précédent, et 65 millions deux ans plus tôt. C'est cette fois le résultat d'une dynamique commerciale qui a intensifié les relations avec des enseignes de distribution telles que Carrefour, Albert Heijn, Tesco, Delhaize ou REWE.

Ce matin, la bourse réagissait de façon plus que favorable à cette nouvelle, puisque l'action Greenyard s'envolait de 15%.