Une récente enquête menée par Unizo, la fédération flamande des classes moyennes, dévoilerait que le nombre d'indépendants non-belges est en constante hausse. En effet celui-ci aurait augmenté de 70% en 10 ans de temps. A Bruxelles, un indépendant sur trois est désormais étranger. C'est d'ailleurs la Capitale qui, en Belgique, accueille le plus d'indépendants issus d'autres pays. 34% des indépendants n'y ont en effet pas la nationalité belge. Pour un point de comparaison: Dans la région wallonne et flamande, la moyenne s'élève à 6 ou 7%. D'autres grande villes comme Anvers accueillent pourtant elles aussi un grand nombre d'indépendants non-belges. Parmi les plus présents sur le territoire belges, le nombre de Roumains et Bulgares est passé de 275 en 2001 à 13.600 aujourd'hui.

Aujourd'hui, 20% des personnes débutant une activité d'indépendant en Belgique semblent ne pas avoir la nationalité belge. A Bruxelles, cela concerne plus d'une personne sur deux.

Alors que le nombre d'indépendants non-belges a connu une ascension de 69%, les belges eux n'ont connu qu'une hausse de 16,6% depuis 2001. 57% des indépendants étrangers sont issus de la vieille Europe (pays de l'Union Européenne avant 2004). Ceux-ci restent donc les plus présents bien que leur nombre soit en nette régression. Tendance inverse pour les nouveaux pays de l'Union, qui représentent désormais 25% des indépendants non-belges (en 2001, ceux-ci ne représentaient que 3%).

Les anciens européens sont surtout présents dans le secteur du commerce et de l'industrie. Les nouveaux sont quant à eux plus actifs dans l'industrie et la construction, mais très peu dans le commerce. Unizo met en avant dans son enquête le doute que supportent leurs activités. La fédération flamande s'étonne par exemple de constater que 42% des Roumains et Bulgares n'ont déclaré aucun revenu après trois années d'activité et que seul 21% d'entre eux déclarent un revenu supérieur à 10.000 euros par an. Pour Unizo, certains d'entres eux n'ont en effet sûrement pas de revenus ou trop de frais. Néanmoins une partie de ceux-ci se lance dans cette activité dans le seul but d'obtenir un permis de séjour et le versement d'un revenu d'intégration. Droit ne pouvant être atteint qu'après trois ans d'activité. Carl Devlies (CD&V), secrétaire d'Etat à la Fraude sociale, a plaidé pour un retrait plus rapide et plus efficace de l'autorisation de séjour à ceux qui en abuseraient.