+ Plus Dossier Double menace sur les huiles : des prix en hausse et l’effet airfryer

Fabriquées à partir d’olives, de graines de tournesol, de maïs ou d’arachide, elles sont indispensables à de nombreux consommateurs. Mais aujourd’hui, les tuiles s’accumulent pour la catégorie des huiles : problèmes d’approvisionnement, fluctuations de prix et montée en puissance d’une consommation plus saine, notamment boostée par le succès de l’airfryer.

Commençons par une petite question : cuisinez-vous au beurre ou à l’huile ? Il y a une vingtaine d’années, la réponse de la plupart des Belges était le beurre. Si c’est peut-être encore le cas aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs se tournent vers l’huile d’olive ou d’autres huiles, notamment en raison de leur image plus saine. L’huile d’olive est incontestablement la plus populaire. Elle se compose d’environ 70 % d’acides gras mono-insaturés qui réduisent le taux de cholestérol LDL et diminuent ainsi le risque de maladies cardiovasculaires. Elle est donc plus saine. Mais qu’en est-il des ventes ? Les chiffres de NielsenIQ pour 2024 (MAT P04 2025), montrent la stabilité des volumes (+0,3 %) et une hausse des prix de 6,9 %. Ils rendent également compte d’une grande disparité entre les différents types d’huiles. Ainsi, les prix de l’huile d’olive ont fortement augmenté (+23 %), sans répercussion importante sur les volumes dont la baisse se limite à 1,7 %. Statbel, l’Office belge de statistique, a même évoqué pour l’an dernier une hausse encore plus forte des prix (+33 %), qui s’explique par les récoltes décevantes et la sécheresse persistante en Espagne, en Italie et en Grèce, ce qui a épuisé les réserves. Toutefois, les prix en Espagne sont repartis à la baisse au premier trimestre 2025, jusqu’à -55 % selon le ministère espagnol de l’Agriculture. De quoi améliorer considérablement les perspectives, ce dont se réjouit Anthony Le Duc, senior product manager & digital marketeer chez Products and Brands Group : “Les années 2022 et 2023 ont été marquées par des conditions météorologiques catastrophiques pour la production d’huile d’olive, en particulier en Espagne, premier producteur mondial. Grâce à une météo nettement plus clémente, les récoltes de la saison 2024/2025 ont été meilleures, ce qui devrait mettre fin à la hausse des prix.”