Delhaize aurait déjà rencontré un tiers des quelque 300 candidats à la franchise d’un ou plusieurs supermarchés de l’enseigne, rapporte L’Echo ce vendredi. Ceux-ci doivent toutefois se contenter d’informations limitées à ce stade.

La direction de Delhaize semble se montrer particulièrement prudente - pour ne pas dire davantage - dans sa communication d’informations commerciales vis-à-vis des candidats repreneurs intéressés par la reprise d’un ou plusieurs des 128 magasins intégrés que l’enseigne entend franchiser au cours des mois et années à venir. Il nous revient par exemple, de certaines sources préférant se montrer discrètes à ce stade, que les potentiels futurs franchisés n’ont droit qu’à des explications orales et ne peuvent consulter les dossiers des points de vente que sur écran, sans possibilité d’imprimer les documents. Des informations qui sont également relayées par L’Echo ce vendredi. « Pour nous, c'est l'occasion de sonder le candidat, son expérience, sa motivation, comment il se positionne face à la philosophie Delhaize... », a commenté le porte-parole de l’enseigne, Roel Dekelver, auprès du quotidien. Ce dernier ajoute que lorsque tous les candidats auront été vus, vraisemblablement d’ici le mois de juillet, une sélection « stricte et de qualité » sera alors opérée.

« Boycott Delhaize »

Mardi, un nouveau conseil d'entreprise entre syndicats et direction de Delhaize s’est une fois de plus conclu sur un constat de blocage total, les premiers demeurant fermement opposés au plan de franchisation et la seconde ne souhaitant toujours pas dévier de la trajectoire qu’elle s’est fixée. Un prochain conseil d'entreprise est d’ores et déjà prévu le 26 juin prochain. Notons enfin que la chaîne de supermarchés a été victime, dans la nuit de mercredi à jeudi, d’une campagne de dénigrement menée par un collectif d'activistes. Des centaines d’affiches, portant les messages « Boycott Delhaize » et « Les travailleur.euse.s sont en grève : de quel côté êtes-vous ? », sont apparues dans les rues de Bruxelles, Liège et Namur. La campagne a fait suite à la décision mercredi du tribunal du Hainaut confirmant que les grévistes n’avaient pas le droit d’entraver l’accès aux magasins de l’enseigne.