Les choses ne tournent pas bien pour les entreprises non alimentaires : beaucoup d'entre elles demandent une protection juridique en raison de la crise. Après FNG et e5 mode, Orchestra-Prémaman et Galeria Kaufhof, connus chez nous pour les magasins Inno, s'ajoutent à la liste. 

La crise commence à faire ses premières victimes. Les entreprises sont durement touchées, surtout dans le secteur non alimentaire. Après FNG, qui a vu sa montagne de dettes grimper jusqu'à quatre fois son bénéfice, Hema, qui a vu son chiffre d'affaires chuter et craint désormais pour son existence, et les chaînes de mode e5 mode et Esprit, qui ont déjà demandé une protection juridique contre les créanciers, la sonnette d'alarme est tirée pour d'autres entreprises. Citons par exemple la chaîne de vêtements pour enfants et bébés Orchestra-Prémaman et le groupe de mode allemand Galeria Kaufhof, société-mère d'Inno. Ils demandent également une protection juridique. 

Orchestra-Prémaman

Orchestra-Prémaman était déjà depuis un certain temps dans une période difficile. Fin 2019 par exemple, la société a annoncé qu'elle voulait fermer plusieurs magasins. En février dernier, elle a présenté un plan de réorganisation où pas moins de 125 magasins fermeraient leurs portes. Elle regrouperait également ses centres de distribution, recentrerait son offre et réduirait le nombre de références dans son catalogue. Pour garder la tête hors de l'eau, la société avait déjà demandé une procédure d'indemnisation en septembre dernier, mais depuis cette semaine, le groupe de Montpellier, en France, a également demandé une protection juridique. C'est l'effet coronavirus. En raison de la crise, le groupe est contraint de fermer ses magasins. "Pour l'instant, nous n'avons conservé que nos ventes en ligne, heureusement avec succès, ainsi que le service de boutique en ligne d'une trentaine de magasins en France", explique le groupe, soulignant par ailleurs que la situation n'est plus tenable.

La direction du groupe examine actuellement d'autres possibilités pour la poursuite des activités. "Ainsi, parallèlement aux négociations en cours avec les créanciers du groupe, une recherche d'investisseurs dans le cadre d'un plan de cession sera bientôt lancée", annonce l'entreprise. Nous devrons donc attendre de voir comment cela va se terminer.

Inno

Du côté de Galeria Kaufhof, société-mère d'Inno, la crise aussi se fait sentir. L'entreprise affirme perdre 80 millions d'euros de chiffre d'affaires chaque semaine en raison de la fermeture de ses magasins. Afin de sauver sa peau, l'entreprise a décidé de demander une protection juridique contre les créanciers, ce que le tribunal d'Essen a approuvé hier, mercredi donc, après quoi elle a entamé une procédure d'insolvabilité. En d'autres termes, la Galeria Kaufhof peut continuer à fonctionner de manière indépendante, mais elle est obligée d'établir un plan de redressement.

Pour rappel, le groupe avait précédemment demandé une aide d'État pour surmonter la crise, mais celle-ci n'a finalement pas été obtenue car il n'y avait pas d'accord avec les banques commerciales. Ils n'auraient pas eu suffisamment confiance pour garantir une partie de la somme. En outre, selon Galeria Kaufhof, la procédure de demande aurait également pris trop de temps. Le fait que la Galeria Kaufhof doive désormais demander une protection juridique est une mauvaise nouvelle pour les 28 000 employés de l'entreprise. La direction souligne déjà que cette protection juridique devrait principalement aider à poursuivre la restructuration de l'entreprise et à préparer le groupe pour l'avenir. Le groupe Signa de René Benko, propriétaire de la Galeria Kaufhof, débloquerait également des centaines de millions pour soutenir l'entreprise.

L'impact de cette situation difficile sur les sites belges d'Inno et d'Orchestra-Prémaman reste pour l'instant incertain. Gondola a contacté les deux parties, mais attend toujours une réponse. Nous vous tiendrons informés.