"Depuis hier, jeudi 12 mars, les supermarchés du pays connaissent une situation assez inédite. Citons notamment une augmentation de 50% en volume de tous les produits FMCG et 100% rien que pour le secteur de l’épicerie sèche, sur base des volumes des ventes de jeudi."

"Toutefois, les consommateurs ne doivent pas s’inquiéter : les supermarchés disposent de stocks suffisants et quasi aucun produits ne devraient être en rupture de stock. Cela nécessitera toutefois des adaptations des supermarchés au niveau des ressources humaines et de la logistique. » C’est en ces termes que s’est exprimé Dominique Michel, CEO de Comeos, le porte-parole du secteur, ce midi. Celui-ci se veut rassurant mais demande aux autorités d'assouplir certaines règles, dont l'approvisionnement de stock. « Les règles en matière d’approvisionnement et d’apport logistique sont différents en fonction des communes, qui, pour certaines, interdisent les approvisionnements après 18 heures. Nous demandons, vu la situation inédite, une plus grande flexibilité de la part des autorités dans ce domaine. Les autorités devraient assouplir les horaires de gestion pour la logistique et la livraison, nous devons pouvoir livrer le soir, voire dans certains cas la nuit. »

« Le personnel de magasin doit aussi pouvoir trouver une solution pour la garde des enfants »

Toujours en termes de gestion des ressources humaines, Comeos demande au Gouvernement d’appliquer la mesure du personnel des soins de santé à celui du personnel de magasin. « Le Gouvernement garantit d’aménager une garde d’enfants pour le personnel médical et des soins de santé. Nous souhaitons que cette mesure s’applique elle aussi au secteur de la grande distribution. Le personnel de magasin sera en effet fort chargé ces temps-ci. » Par ailleurs, les magasins non-food, interdits d'ouverture le samedi (plus grosse journée de vente), pourraient connaître d'importantes pertes financières. « Nous proposons là aussi au Gouvernement d'aménager certaines règles. Les magasins spécialisés qui proposent des produits médicaux ou paramédicaux par exemple, devraient pouvoir ouvrir le samedi, et donc pas seulement du lundi au vendredi. » Les entreprises qui ferment le samedi devraient aussi pouvoir bénéficier du chômage temporaire. Par ailleurs, Comeos demande que "les entreprises qui connaîtront une situation financière compliquée suite au coronavirus devraient pouvoir bénéficier de prêts sans intérêts."