C’était une exception qui n’était pas très rationnelle. En reprenant le parc Mestdagh, Intermarché héritait de 9 magasins bruxellois, mais aussi de deux magasins établis en Flandre, à Tirlemont et Aerschot. L’enseigne a conclu un accord avec le groupe Colruyt, à qui ces points de vente vont être cédés.

Intermarché a cette année doublé son chiffre d’affaires et largement étendu son parc, en y ajoutant 88 points de vente jusque-là exploités par Mestdagh et ses franchisés sous pavillon Carrefour market. Parmi ces magasins, 9 magasins bruxellois et 2 magasins flamands. Ce qui amenait des contraintes, ne fût-ce que sur les contraintes d’étiquettage des produits MDD.

Plus fondamentalement, opérer 2 magasins en Flandre quand toute votre identité et votre communication se fait en français n’est pas une solution très rationnelle. Résultat : Intermarché a pris langue avec Colruyt, qui vient d’acquérir la part principale du parc de magasins Match et Smatch. Et entre commerçants pragmatiques, on est parvenu à s’entendre. Résultat : les ex-Mestdagh de Tirlemont et d’Aerschot quittent déjà le giron des Mousquetaires, pour rejoindre Colruyt Group. Ils poursuivront leur activité sous pavillon Colruyt Meilleurs Prix.

"Colruyt Group a repris l'accord commercial d'Intermarché. Le 2 avril, les deux magasins fermeront leurs portes et seront transformés en magasins Colruyt. Les clients pourront à nouveau y faire leurs courses à partir de cet automne", nous a confirmé Eva Biltereyst, porte-parole du groupe Colruyt. Le personnel des magasins concernés a été informé de la nouvelle situation au cours des derniers jours et s'est vu proposer un contrat avec le groupe Colruyt. "Les personnes qui souhaitent passer au groupe Colruyt sont donc les bienvenues dans la famille Colruyt Group", explique Mme Biltereyst. En raison de la reprise du magasin Intermarché d'Aarschot, il y aura à l'avenir deux points de vente Colruyt dans la ville. Toutefois, ceci ne devrait pas poser de problème. "Les deux magasins se trouvent à deux endroits différents de la ville et s'adressent donc à des publics différents. Il n'y a donc aucun risque de cannibalisation", conclut Eva Biltereyst.