Filiale du groupe français La Martiniquaise depuis 2009, la distillerie Bruggeman finit par adopter son nom.  

La distillerie gantoise Bruggeman est une véritable institution belge, née en 1884 autour de la distribution de vins et liqueurs. Elle a progressivement grandi au fil des acquisitions, comme celle de Smeets, le célèbre genièvre de Hasselt, en 2011. Le portefeuille de Bruggeman est large. On y trouve aussi les genièvres Hertekamp et Peterman, des whiskies écossais (Label 5, Cutty Sark, Glen Moray...), dles rhums (Saint James, Negrita…), des vodkas (Poliakov, Sobieski) et des apéritifs (Porto Cruz…), sans oublier la boisson sans alcool pour enfants Kidibul.  L’essor de Bruggeman s’était aussi confirmé avec le rachat en 2018 du néerlandais Inspirits Premium Drinks (IPD). En 2009, Bruggeman est devenue une filiale du groupe français La Martiniquaise Bardinet, 7e producteur mondial de spiritueux et d’apéritifs, mais Bruggeman avait alors conservé son nom. Cette période arrive donc à son terme, comme l’explique Lieven Stevens, directeur général de La Martiniquaise Benelux : « Nous renonçons donc au nom que nous avons porté pendant 138 ans. Étant donné notre croissance aux Pays-Bas, il est préférable de regrouper toutes les opérations sous un seul et même nom ainsi que de rationaliser la gestion. Cela nous permet d’être plus forts sur le marché du Benelux et de continuer à nous développer. (...)  Dorénavant, nous formerons donc un seul groupe rationalisé, et ce sous un seul et même nom. D’un point de vue commercial également, il est beaucoup plus logique d’entrer en bourse sous un même nom pour nos marchés belge, néerlandais et luxembourgeois. Nous pensons d’ailleurs que nos différentes marques en tireront également profit. »

Les ventes ont plus que doublé en 10 ans 

Aujourd’hui, à la distillerie de Gand, La Martiniquaise produit quelque 12 millions de bouteilles par an destinées au marché du Benelux et à divers pays d’exportation. Entre 2011 et 2021, les ventes totales sont passées de 9 millions de litres à 21 millions de litres. Elles ont donc plus que doublé. Sur la même période, le chiffre d’affaires est passé de 17 à 68 millions d’euros, hors accises. Le groupe est actuellement le quatrième producteur d’alcool en Belgique. Aux Pays-Bas, il occupe la sixième place. Gand reste la base des opérations. L’ancrage local et une croissance régulière restent les priorités.