En plus des lettres et des colis, Bpost souhaiterait également vendre prochainement de la nourriture, des bonbons et des journaux. L'entreprise souhaite ainsi compenser la baisse du nombre de lettres. Le magazine spécialisé Buurtsuper.be qualifie cette idée de "plutôt hallucinante". 

Bientôt, bpost pourrait également vendre de la nourriture, des bonbons et des journaux, si l'on en croit le CEO de bpost, Jean-Paul Van Avermaet. Bien que l'entreprise doive faire à un nombre impressionnant de colis à envoyer, le nombre de lettres est très réduit, ce qui plombe le chiffre d'affaires de l'entreprise postale. Bpost étudie différentes options qui pourraient rapporter plus d'argent, notamment la vente de nourriture, de produits dits "d'impulsion" (chewing-gums, bonbons, etc.) et de journaux. Au total, la société compte 660 bureaux de poste en Belgique. L'entreprise veut conserver ces bureaux mais dans les zones rurales, elle veut en faire des guichets uniques, souligne Jean-Paul Van Avermaet dans le quotidien Het Nieuwsblad. La société veut également offrir des services bancaires simples ou, par exemple, donner accès à des imprimantes ou à des scanners. bpost espère ainsi répondre à l'évolution du marché. 

La ministre des entreprises publiques Petra De Sutter (Groen) se montre déjà favorable à l'idée. Ce n'est pas le cas de Buurtsuper.be. Selon ce média spécialisé, bpost s'écarterait ainsi trop de son activité principale et constituerait une concurrence pour les magasins locaux. "Leur argument selon lequel ils vont adapter ce type d'activité dans des zones rurales où il n'y a pas d'autres magasins n'a aucun sens", répond Luc Ardies, de Buurtsuper.be, dans le quotidien. "Cela pourrait fonctionner en Laponie mais en Flandre, nous disposons d'un réseau de magasins très dense. Si une entreprise à moitié publique doit concurrencer un commerce local qui travaille quasi 24 heures sur 24 pour garder la tête hors de l'eau, que faisons-nous ? Buurtsuper.be souligne également que bpost doit d'abord rembourser correctement les magasins locaux, car ils sont actuellement sous-payés pour le suivi des colis. Le débat devrait donc encore continuer avant que le projet de bpost se concrétise.